L’histoire d’Orléans vue par les cinéastes du PCCO

L’histoire des peuples ne serait rien sans le vécu raconté par ses propres acteurs. Présent depuis 130 ans dans la vie orléanaise, le PCCO en apporte une preuve flagrante en ce mois d’avril 2023, avec des images qui marquent la mémoire.

Par Jean-Luc bouland

En 1967, les cinéastes du PCCO ne manquent pas l’ouverture des Floralies, inaugurées par Edgard Faure. Photo Magcentre.

Le club fête en cette année 2023 ses 130 ans, seuls 4 clubs en France peuvent s’honorer d’une telle ancienneté“, déclarait ce jeudi 6 avril Armelle Absolu,  présidente d’honneur du PCCO, devant une assistance attentive réunie au Cinéma des Carmes, à Orléans. Ils étaient près de 200 venus pour une projection unique à l’invitation du CICLIC, et ne furent pas déçus du déplacement. Il y avait des yeux qui brillaient à la sortie de la salle, et des conversations spontanées à fort contenu mémoriel.

Une présence continue dans la vie culturelle orléanaise

Grâce aux diverses municipalités qui nous ont accompagnés depuis la création en 1893 de l’association, le PCCO a toujours fait partie intégrante du paysage culturel orléanais“, précisait-elle en indiquant que le club est adhérent à la FPF (Fédération photographique de France) depuis 119 ans, et organisateur depuis 74 ans du Critérium Jeanne d’Arc.

Ouvert à tous les photographes sans restriction, ce salon est de niveau national, et se tient jusqu’au 16 avril à la Salle Eiffel. Un lieu peut-être plus modeste que St-Pierre le Puellier qui accueillait voilà encore quelques années ce rendez-vous national annuel, mais  qui offre toujours autant de qualité photographique, les quelques 200 oeuvres retenues (sur les 800 reçues) venant de toute la France, avec une belle représentation des photo clubs régionaux.

Armelle Absolu, présidente d’honneur du PCCO, et Jean-Benoit Pechberty, de CICLIC accueillent le public. Au premier rang, des anciens membres du club et descendants des cinéastes projetés. Photo Magcentre.

Images fixes…et animées

Mais, comme son nom l’indique, le PCCO (Photo Ciné Club Orléanais) fut aussi dès le début des années 30 un fort pourvoyeur d’images animées, c’est à dire des films, muets ou sonores, plus ou moins longs, en noir et blanc ou couleur, réalisés en 8mm ou 16mm. Et c’est avec une émotion non dissimulée que ce jeudi soir, à la salle des Carmes, à l’invitation du CICLIC, détenteur des précieux originaux, l’assistance pouvait apprécier certains des films réalisés entre 1930 et 1967, pour la sélection proposée. L’émotion était même à son comble quand entre plusieurs films d’actualité, on visionnait quelques créations, des films d’auteur familiaux, mettant en scène à leur plus jeune âge certains et certaines de ceux qui siégeaient ce soir là au premier rang.

Aux cotés de l’Orléanais Philippe Sevestre, ancien membre du PCCO et ancien président de la Fédération française de cinéma et vidéo, on reconnaissait Catherine Péan, fille de Jacques Péan, ou Jean-Pascal Lambert, fils de Jean-François Lambert, heureux de se revoir plus de 65 ans après sur l’écran. Mais on ne pouvait manquer de se souvenir d’autres membres du club, comme Jean-Michel Jamin (des miroiteries Jamin-Jamet), de M. Burgevin, le photographe, des frères Villiers et de bien d’autres.

Une des rares images de Léon Zay, père de Jean Zay. Photo Magcentre.

Des documents très précieux

Savamment concoctée, et commentée, par Jean-Benoit Pechberty, de CICLIC, la projection, en une heure trente, réservait de belles surprises, très peu de membres du club ayant eu droit à une pré-projection. Signés pour la plupart Emile Lauquin, Charles Marie Jaguenaud ou Pierre Villiaume, ces reportages d’actualité, même si certains sont un peu endommagés, ont un intérêt indéniable pour la mémoire collective.

Des compétitions de natation dans la Loire au patinage sur le canal en 1959 et 1961, de la venue de quelques présidents de la République aux fêtes de Jeanne d’Arc (dont Charles de Gaulle) en passant par l’inauguration des Floralies et, documents rarissimes, le départ des américains de la caserne Coligny en 1967, ou un des rares clichés de Léon Zay, père de Jean Zay, lors d’une cérémonie officielle, avant 1939, tout était fait pour enrichir la mémoire, ou réveiller quelques souvenirs.

Le CICLIC est toujours demandeur de ce genre de documents parfois conservés dans un vieux carton, et oublié depuis longtemps. Voilà qui mérite de fouiller un peu plus dans les placards, pour les déposer en un lieu propice à programmer dans le futur d’autres soirées de ce genre.

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Commentaires

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  1. Bonjour

    Une suggestion : numériser votre film, et le publier sur You Tube pour que ceux qui n’habitent plus la région, pour les “orléanais moyens”ou tout simplement ceux qui n’ont pu venir,
    puissent admirer et profiter de votre belle réalisation.

    Continuez et portez vous bien
    Y-a B

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