Cinquième mouture du festival du CCN qui précise son titre, Femmes modernes propose différents événements. Le profond engagement de l’équipe du CCN sur les questions du féminisme la conduit à programmer des spectacles de femmes, expos, danse ou musique, qui elles aussi, mettent en œuvre des questionnements dans ce domaine.
Par Bernard Cassat
Oona Doherty – Photo Annavan Kooij
Le festival du Centre Chorégraphique national d’Orléans Jeunes Gens Modernes en 2019 est devenu Jeunes Gens Femmes Modernes en 2021. Il devient en 2023 Femmes Modernes. Pour donner « de la visibilité à la création des artistes femmes et s’attarder sur des questions féministes », dit Maud Le Pladec, la directrice du CCN. « Cette édition de Femmes Modernes met le focus sur la forme du solo ou comment les corps sont traversés par les questions d’identité, de vie et de mort […] Rendre visible l’invisible est une de nos préoccupations. Agir concrètement en faveur de l’égalité femmes hommes dans la culture en fait partie. Faisons place aux femmes dans la création ! » Voilà les lignes directrices de ce festival exprimées par la directrice dans son édito.
Le programme des trois journées du festival
Exposition : Si blanche est la nuit, de Clémence Veilhan
Le jeudi 6 avril et pendant tout le festival.
Portraits et autoportraits, en photographie ou en dessin. L’image est pour Clémence un espace de jeu imaginaire. Rubans, bulles de chewing-gum ou costumes de petite fille, autant d’accessoires prétextes à réécrire l’existence, le corps et la mémoire intime. Elle vient de publier son premier roman Si blanche est la nuit aux éditions Exils.
Danse : Courtney May Robertson et Oona Doherty
The pleasure of stepping off a horse when it’s moving at full speed – Courtnay MR
Court solo de 15 min. Accepter ses désirs et réguler un comportement en fonction des pressions sociales. Projections visuelles, poésie, danse et chant, vidéos intimes et extraits vidéos de Youtube, documentaires et vieux films. Une tentative d’embrasser les contradictions des multiples facettes d’un être humain.
Oona Doherty – Hope Hunt and the Ascension into Lazarus
La chorégraphe irlandaise dresse un portrait sensible des jeunes hommes des quartiers défavorisés de Belfast et d’ailleurs. Créée en 2016 et initialement performée par la chorégraphe elle-même, la pièce est ici incarnée par Sati Veyrunes. Par le biais de la parole, du mouvement et des sons, nous sommes ballotté.es à travers les représentations existantes de la masculinité, de la morale et de la nostalgie.
Jeudi 6 avril, 20h et vendredi 7 avril, 19h30 au CCN et au Théâtre d’Orléans
Photo du clip Montagnes russes. Aloïse Sauvage
Concert Aloïse Sauvage + Amalia (1ère partie)
Vendredi 7 avril, 20h30 à l’Astrolabe
Chanteuse. Actrice. Danseuse. Autrice. Circassienne. À 30 ans, Aloïse Sauvage a compris que la vulnérabilité était une force. Elle questionne celle qu’elle était et qu’elle reste. Dans ses oreilles, Kanye West, Noga Erez, Stromae, Orelsan, Justin Bieber. Dans son regard, Peeping Tom, Vimala Pons, James Thierrée, Wim Vandekeybus. Le tout témoigne de son amour pérenne pour la performance. Aloïse Sauvage revient en 2022 avec un nouvel album : Sauvage.
Dancefloor Barbara Butch
Samedi 8 avril, 22h au CCN
Barbara Butch est une DJ parisienne qui sait faire danser n’importe quel public. Egérie de Jean Paul Gaultier, elle reçoit en 2021 le Out d’or de la personnalité LGBTI+ de l’année.
Tout le programme, renseignements pratiques et billetterie ici.
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