Un nombre insuffisant de surveillants risque d’entraîner le report des examens qui ont lieu habituellement de fin mars à début juin. Le manque chronique de personnel dans l’Education nationale mais surtout les mouvements de protestations contre la réforme des retraites sont en cause. Cette menace est prise au sérieux dans l’académie d’Orléans-Tours.
Par Aristide
Afin de contrecarrer un éventuel boycott de la surveillance des prochaines épreuves de baccalauréat en rapport avec des manifestations et la carence en personnel, des solutions alternatives devaient être rapidement trouvées. En effet les examens à venir sont prévus pour la philosophie le mercredi 14 juin, pour le français le jeudi 15 juin et le grand oral aura lieu du lundi 19 au vendredi 30 juin 2023.
Sous réserve que les renseignements obtenus par indiscrétions soient exacts, le rectorat, la préfecture et des représentants du ministère de la Justice se sont rencontrés et un accord serait sur le point d’être signé.
Un projet novateur d’exception
Des personnes placées sous surveillance électronique ou « bracelet électronique », assignées à résidence dans le cadre d’un aménagement de peine, seront désignées pour surveiller gratuitement les candidats au baccalauréat. Le système d’alarme à distance de leur bracelet électronique sera donc modifié pour toute la période des épreuves.
Les personnes retenues pour officier durant les examens sont des condamnés initialement à une peine de prison inférieure ou égale à deux ans et ayant démontré une intention sérieuse de réinsertion. Ce sont parfois des personnes mises en examen en attente de jugement.
Il persiste néanmoins un obstacle afin de finaliser ce projet novateur d’exception. Pour chaque candidat à cette surveillance de lycéens, le personnel de probation doit préalablement apprécier la faisabilité de cette mesure inusitée et le juge de l’application des peines l’accepter.
Il n’est pas précisé si du personnel pénitencier doit venir encadrer ces appariteurs atypiques…