C’est enfin acté : l’évêché a donné son accord pour l’installation sur les toits de la cathédrale d’Orléans de panneaux photovoltaïques destinés à la production d’électricité.
Par Gael Courant
C’est une véritable manne céleste qui va se répandre sur le bâtiment emblématique d’Orléans, qui, le sait-on, représente la plus grande surface couverte de la ville. De plus, le clergé visionnaire a toujours pieusement orienté ses édifices religieux vers Jérusalem donc vers l’est, offrant ainsi des surfaces de toiture imposantes plein sud. La surface totalement couverte assurera, en plus du chauffage de l’édifice, l’alimentation de 35 foyers, l’église contribuant ainsi de façon positive à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour des raisons de confidentialité, ce projet d’équipement ecclésiastique n’a pas été présenté dans le cadre des assises de la transition écologique organisées par la ville d’Orléans l’an dernier. Il a néanmoins reçu sans réserve la bénédiction du maire de la ville, Serge Grouard qui voit là une contribution significative à son plan de production d’énergie renouvelable. Il n’a donc pas manqué de soutenir sans réserve ce projet innovant, déclarant lors de la présentation du chantier : « N’hésitons pas à faire entrer dans la modernité ce patrimoine, comme Jeanne d’Arc se sacrifiant pour sauver la planète ! »
Un denier solaire
L’affaire n’était pourtant pas gagnée d’avance car les opposants rétrogrades ne manquaient pas avec à leur tête l’Architecte en chef des Bâtiments de France. Après de vifs échanges, les opposants durent finalement se rendre à l’impérieuse nécessité de l’urgence climatique et accepter que la manne divine se répandant sur l’édifice religieux soit collectée au bénéfice de l’évêché. Les opposants obtinrent néanmoins que les deux éoliennes prévues sur les tours de la cathédrale soient abandonnées.
Déjà, les cathédrales de Chartres et de Bourges ont manifesté le plus grand intérêt pour cette nouvelle forme du denier du culte.