Les Pamélas ont débarqué en provenance du Cher, avec leur spectacle « l’Epopée des Pamelas », à la salle Montission, la semaine dernière, pour le plus grand bonheur d’un public vite conquis, la salle était d’ailleurs pleine.
En voici une, tout en noir, en pleurs, qui provient des coulisses, voile de deuil, puis deux, puis trois, enfin quatre pleurnicheuses. Elles ne se connaissent pas, mais vont vite savoir qui elles sont. Quatre sœurs, ou demi-sœurs on suppose, le même père, cela on en est sûr. D’autant qu’il vient de mourir et qu’il y a un bel héritage, à se partager malheureusement.
La première nuit passée dans la demeure paternelle va les voir se surveiller, s’épier, chacune dans une chambre, mais une seule toilette pour 4 pose question. Alors, quand on tient la place, on la garde. Le mime pratiqué par les 4 Pamélas est jouissif, pas de mots, quelques onomatopées, et surtout des mimiques, de la gestuelle, surtout qu’il y a un coffre-fort. Sauf qu’il est vide !
Photo Gwénaël Moreau
Et les voilà toutes 4 parties vers les îles Caïmans à la recherche du trésor du papa, accident d’avion, perdues dans la jungle et surtout encerclées par les crocodiles. Heureusement, un hélico va les sauver, afin que toutes 4 qui au début se méfiaient les unes des autres, se retrouvent au sein d’une même famille.
Le mime du début fait place au théâtre burlesque qu’elles revendiquent, avec l’apparition progressive des mots et des phrases dans un déchaînement gestuel allant crescendo jusqu’au dénouement. Spectacle haut de gamme qui dénote une envie totale de faire plaisir au public.
De gauche à droite : Chloé, Cécile, Véronique et Zénaïde – Photo B.T.
La « Compagnie Minuit 22 », c’est le nom des 4 Pamélas, est basée à Bourges. Leur spectacle, mis en scène par Sébastien Delpy, est écrit collégialement, sur le plateau, à partir d’improvisations théâtrales. D’abord, expliquent-elles, chacune a cherché « la Pamela qui était en elle », un travail sur les personnages, ce qui a donné des pistes pour écrire le scénario.
Leurs producteurs sont d’une part le théâtre de la Carrosserie à Saint-Amand-Montrond ainsi que celui de l’Escabeau à Briare, ce qui leur permet de se produire sur la région, et pas seulement puisqu’elles ont récemment foulé les rues d’Aurillac et de Créteil. Car nos 4 comédiennes se produisent à la fois sur des formes fixes, sur une scène de théâtre, mais aussi en déambulation, en impro totale sans un seul mot, enfin avec des onomatopées, dans une forme de chœur clownesque. Elles jouent alors avec le public, se contaminent avec les émotions jusqu’à l’absurde, disent-elles, et ne savent jamais comment cela va se terminer. Hâte de voir cela !
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