Cette nouvelle journée du 11 mars s’est traduite par une nette baisse de la mobilisation. Si on pouvait s’attendre à des cortèges amoindris pour un samedi, on envisageait moins de les voir amputés d’autant de manifestants après le succès du 7 mars.
Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, on peut le dire désormais, ce n’est pas la ponctualité qui caractérise les manifestants orléanais. Que ce soit le matin en semaine ou alors l’après-midi le week-end, ils ne sont pas pressés de rejoindre l’habituel point de rendez-vous devant la cathédrale. On a même cru, les plus optimistes du cortège en tête, que cette septième journée de mobilisation à Orléans serait synonyme de claque pour le mouvement quand, à 14h, la place Sainte-Croix était toujours tristement clairsemée. Seuls les drapeaux des différents groupes syndicaux annonçaient aux curieux de passage les prémices d’un rassemblement.
Mais comme à l’accoutumée, les syndicats ont retardé le top départ dans l’espoir de récupérer quelques retardataires. Bien leur en a pris vu que 30 minutes plus tard, la place avait repris vie grâce au renfort de plusieurs groupes. Au total, près de 4 000 personnes (3 500 selon la police) ont défilé dans le centre-ville d’Orléans. De là à parler de déception ? En tout cas, chez certains manifestants et groupes syndicaux, la pilule passe mal. « S’il y a bien un jour où tout le monde peut venir manifester, c’est bien le samedi », lance un syndiqué. Un avis largement partagé ce samedi et certaines voix n’hésitent maintenant plus à exposer leurs craintes quant à l’incapacité à faire plier le gouvernement. Pour les plus assidus, il ne suffit plus de venir un jour dans la semaine pour espérer faire reculer le gouvernement. Or c‘est bien l’impression que laisse transparaître la dynamique sinusoïdale des semaines à double rendez-vous.
Tours et Blois dans les mêmes eaux, le Berry préfère aussi la semaine
4 000, c’était aussi le score atteint dans la préfecture d’Indre-et-Loire, bien loin des
13 000 qui avaient défilé le 7 mars. Tours avait connu sa meilleure journée le 31 janvier avec près de 18 000 mobilisés.
En Loir-et-Cher, 4 000 Blésois ont répondu présent à l’appel de l’Intersyndicale.
Dans le Berry, après la mobilisation record du 7 mars, les cortèges se sont grandement amaigris. Avec notamment 2 500 personnes à Bourges et 1 200 à Vierzon, alors que Châteauroux a vu un peu plus de 1 000 manifestants marcher dans les rues de son centre-ville.
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