Présentation à la presse le 10 février 2023 de l’actualité du Domaine de
Chaumont- sur-Loire. Au menu : le 33e Festival International des Jardins, la nouvelle saison du Centre d’Arts et de Nature. Sans oublier la poursuite des Conversations sous l’arbre.
Par Sophie Deschamps
C’est le premier temps fort de la saison du Domaine de Chaumont-sur-Loire : sa présentation à la presse, à Orléans. Une prestation assurée avec brio par
Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine et commissaire de la Saison d’art depuis 2007.
Une directrice fière d’annoncer que la fréquentation du Domaine a retrouvé en 2022 le niveau exceptionnel de celle de 2019. Mais elle a aussitôt ajouté : « Nous devons impérativement nous renouveler chaque année pour ne pas lasser le public. Nous voulons que les visiteurs aillent à la chasse aux œuvres ! » Et François Bonneau de compléter :
« Ce domaine nous permet d’identifier notre région comme une terre de création et de tourisme culturel. »
Pierre Alechinsky au Centre d’Arts et de Nature
C’est, comme d’habitude, Le Centre d’Arts et de Nature qui ouvrira le bal avec quinze artistes de renom ou moins connus ont accepté de présenter ou de créer des œuvres sur place du 1er avril au 29 octobre. L’invité-phare de 2023 est Pierre Alechinsky, 95 ans. Ainsi, les Galeries Hautes du Château accueilleront une grande exposition inédite avec une rétrospective de 200 de ses œuvres sur papier.
Il convient aussi de citer l’artiste sud-coréen Lee Ufan, les candélabres blancs de Pascal Convert, les graminées dorées de Sophie Blanc ou bien encore les céramiques délicates de Grégoire Scalabre. Impossible de les citer toutes et tous. Mais ces artistes valent le détour parce qu’avec leurs œuvres, elles et ils font découvrir au public les moindres recoins du Domaine et du Château.
25 jardins résilients et 5 cartes vertes
Le Festival International des Jardins ouvrira, lui, ses espaces du 25 avril au 5 novembre. Le thème choisi, Jardin résilient ne laissera sans doute pas le public indifférent.
Les vingt-cinq jardins retenus proposent ainsi des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique : forêts comestibles, corridors verts, systèmes d’irrigation ingénieux… Certains font appel à des procédés innovants ou au contraire reprennent des techniques ancestrales. Car pour Chantal Colleu-Dumond « tout est à mettre en œuvre pour renforcer la résilience de nos jardins, pour anticiper, agir, rebondir, réduire les vulnérabilités ».
Ainsi, deux jardins Kintsugi arrivent, de manières très différentes à « réparer les blessures du sol ». Tout l’art de la résilience est ici incarné.
On ne sera pas étonné non plus d’apprendre que Chaumont a confié l’une de ses cinq cartes vertes à la philosophe-psychanalyste Cynthia Fleury, spécialiste du “care (prendre soin de). Avec Antoine Fenoglio, désigner, tous deux ont imaginé Le Jardin du Verstholen. Un espace qui reprend les dix principes de leur Charte du Verstohlen.
Les deux “jardiniers” indiquent ainsi que « ce jardin propose un lieu de redécouverte du silence, permet de rendre hommage aux disparus, offre des plantes comestibles, dédie une bibliothèque végétale aux humanités, dessine des vues préservées essentielles… ». Tout un programme.
Par ailleurs, Chaumont poursuit ses Conversations sous l’arbre. Avec comme fil rouge Penser la Nature. Soit sept sessions « de deux jours de jubilation intellectuelle avec des invités exceptionnels ». Cynthia Fleury sera à nouveau de la partie mais aussi Boris Cyrulnik, Coline Serreau, Érik Orsenna et bien d’autres.
Le programme complet et les infos pratiques du domaine de Chaumont à découvrir ici.
Plus d’infos autrement sur Magcentre : Chaumont 2022