L’astrolabe proposait ce jeudi 9 une soirée rock avec deux sessions aux ambiances différentes. Miët, chanteuse solitaire, et Hotel Lux, jeune groupe anglais de six musiciens. Totalement différents, l’une aux accents hypnotiques de voyage intérieur, l’autre à l’énergie primordiale du rock anglais, ils nous ont emmenés dans leurs sons respectifs.
Par Bernard Cassat
Miët au milieu de ses instruments. Not the end. Photo BC
Comme toujours à l’Astrolabe, le concert du jeudi 9 février comportait deux sets.
C’est Miët qui a entamé la soirée. Seule sur scène au milieu de tous ses instruments, un synthé, une basse, son instrument de prédilection, une batterie électronique, une quantité de boîtes à rythmes et de petites machines commandées au pied, et surtout, instrument principal, sa voix. Elle entre sur scène et tout de suite l’ambiance s’installe. Un fond de boucles qu’elle renouvelle souvent donne un support rythmique sur lequel sa basse, dont elle joue parfois comme une six cordes, et sa voix développent des mélodies puissantes. Des ballades un peu années 70, mais qu’une rage sous-tend, qui sort parfois avec vigueur pour exploser dans un rock construit, répétitif et hypnotique. En tous cas, un éventail très vaste qui lui permet de nous emmener dans des moments habités, parfois planants. Elle manie tout cela avec une dextérité impressionnante, frôlant le rock lourd ancré dans la glaise. Mais son origine nantaise la pousse aussi à l’aérien, aux errances vocales maîtrisées et séduisantes. Le public a fortement apprécié sa prestation, le club de l’Astro, cette petite salle avec son bar, avait quelques degrés de plus à la fin du set.
La puissance du rock anglais
Les six d’Hotel Lux. Photo BC
En deuxième partie, les Anglais d’Hotel Lux. Six musiciens qui s’arrêtent à Orléans pendant la tournée européenne de promotion de leur premier album, Hands Across The Creek. Groupe jeune mais déjà bien remarqué ! Deux guitares, une basse, un clavier, une batterie et un chanteur, ça dégage. Des chansons construites, couplets-refrain, un air des années 60 mais en plus punchy. Absolument rien de sophistiqué, du rock simple mais pas brut, du rock de la rue. Du post punk, post Clash, qui prend tout cela mais le digère bien. Lewis Duffin, le chanteur charismatique du groupe, installe des ambiances, raconte des histoires très différentes d’une chanson à l’autre. Le guitariste prend le relais et chante des ballades plus douces, puis la puissance des six gars de Portsmouth reprend. Le groupe balance son rock avec bonhomie, comme s’ils jouaient dans leur garage juste pour se faire plaisir. Et ça marche. On y est aussi, dans leur garage, on bouge sur les mélodies terriblement efficaces. Leur présence sur scène, très naturelle, fonctionne à merveille, surtout dans ce petit écrin de l’Astrolabe où le public touche vraiment les musiciens. Il est évident que leur premier disque ne sera pas le dernier.
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