Eric Carnat, maire de Saint-Aignan (41), s’est pris un gros coup de bec par le Canard enchaîné mercredi 8 février. Une mise en lumière de démêlés avec la justice façon #balancetonporc qui fait tache au pays du zoo de Beauval. Et qu’il conteste avec force.
Par Jean-Luc Bouland
L’année 2023 avait bien commencé pour la commune de Saint-Aignan, en Loir-et-Cher, avec le classement publié le 2 février par le site Booking. Dans le top 10 des communes françaises les plus accueillantes, elle se classait 8e, deux places avant Noyers-sur-Cher. Un score national établi par les utilisateurs du site qui doit beaucoup à la fréquentation du proche zoo de Beauval.
Mais un vilain volatile est venu gâcher la fête, rendant cette commune de moins de 3 000 habitants moins hospitalière. “Un élu en compétition pour le livre des records de plaintes“. Tel est le titre d’un article du Canard enchaîné du 8 février qui met en cause Éric Carnat. Réélu maire en 2021, il aurait des pratiques condamnables envers les femmes, et ses opposantes. Ce que dément avec force l’intéressé, ancien assistant parlementaire du député Martin-Lalande.
Saint Aignan sur Cher (Wikipedia)
Un record de plaintes
Qu’en est-il exactement ? La Nouvelle République note « un véritable coup de tonnerre qui s’est abattu sur la commune ». Ainsi, Éric Carnat serait « visé par une information judiciaire ouverte le 9 décembre 2022 par le parquet de Blois, pour viols et harcèlement sexuel à l’encontre de deux fonctionnaires ». Ainsi, pour étayer cette accusation, l’hebdo satirique indique deux témoignages glaçants (sous des noms d’emprunt). Et relève des propos tenus notamment par un ancien directeur général de l’administration.
La procureure de la République de Blois confirme pour la NR « deux plaintes déposées au printemps dernier ». L’une pour viol et agression sexuelle, l’autre pour harcèlement moral et sexuel. En conséquence, le quotidien précise que « les investigations sont désormais menées par les gendarmes de la section de recherches d’Orléans. » Et que « Le maire de Saint-Aignan n’a pas encore été entendu ».
Des accusations contestées
Face à l’ouverture de cette information judiciaire, qu’il affirme avoir découverte en lisant le Canard enchaîné, Éric Carnat s’est empressé de réagir. Il conteste les accusations portées contre lui dans un communiqué explicite, et accusateur.
« Mes adversaires politiques pratiquent la calomnie et faute de voir leurs plaintes aboutir, ils agitent les médias à coups d’informations tronquées. Ils nourrissent de fausses accusations et se délectent de harceler le maire après avoir abandonné leurs fonctions municipales. L’article du Canard enchaîné comporte de nombreuses contre-vérités factuellement facilement démontables qui seront contredites sur le terrain des faits. Mes adversaires ne reculent devant aucune basse manœuvre. »
Il serait donc victime d’une cabale politique. Et estime que ce n’est pas un hasard si cette information tombe à cette date. Car, souligne toujours la NR, « Jeudi 16 février, la 17e Chambre correctionnelle de Paris examinera sa plainte déposée pour diffamation contre les anciens élus Marie Piau, Marinette Bodin et Jean-Marie Tanneux ».
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