Plus habitué des joutes verbales de la très progressiste chaîne CNews-Bolloré que des écrits à l’emporte-pièce, Serge Grouard vient de connaître un coup de chaud qui l’a mené à commettre une tribune au vitriol (ou plutôt au vinaigre d’Orléans…) publiée ce jeudi dans le Figaro contre les élus de Bourg-Argental dans la Loire (42).
Par Jean-Jacques Talpin
Ces élus ont eu l’outrecuidance de déplacer d’un square destiné à être réhabilité, une statue de Jeanne d’Arc pour la remiser sur une autre place publique de la commune. Tel Don Quichotte chassant les moulins à vent, notre héraut johannique (non accompagné pour une fois de Sancho Panza alias Florent Montillot) lance aussitôt une croisade contre le jeune maire divers gauche de ce bourg de 3 000 habitants : « Dire que l’ignorance, écrit le maire et président d’Orléans Métropole, et non l’idéologie, a guidé son geste, comme cela semble être le cas, n’est ni une consolation ni une défense. Ne pas être spécialiste de la Pucelle d’Orléans est une chose, considérer que sa disparition de l’espace public est anodine en est une autre. Inévitablement, il y a dans ce déboulonnage un aveu : celui de considérer, vraisemblablement au nom d’une laïcité brandie comme une épée qui frappe à l’aveugle, que cette statue rongée par le temps, est bien encombrante et que la rouille qui finit par la dévorer, accélère et justifie l’amnésie de la nation ».
Brûler le maire place du Martroi !
Le mot honni est ainsi lâché : laïcité (on a évité le wokisme et l’écriture inclusive, les autres dadas du maire d’Orléans), laïcité qui fait oublier « que cette mémoire est notre socle, le symbole d’un enracinement sans lequel nous tombons à la renverse dès le premier vent tempétueux. Une nation a besoin de connaître ses ancêtres, de célébrer ses racines, autrement dit de comprendre son histoire, dans toute sa complexité ».
Le déplacement de la statue de Bourg-Argental expliquerait ainsi tous les maux de notre société : la perte de sa mémoire, de ses repères, bref de son identité. Jeanne d’Arc au secours il est peut-être devenu fou… Pour asseoir sa lourde démonstration Serge Grouard en appelle aux fêtes johanniques orléanaises et notamment à la jeune fille censée incarner Jeanne « sans aucune distinction, religieuse, politique ou sociale ». C’est écrire là peut-être un peu vite. Notre Jeanne d’Arc annuelle n’est plus le prétendu symbole d’unité : issue chaque année d’un lycée catholique, comme ses pages, tous adeptes du scoutisme le plus conservateur, elle n’incarne qu’une partie d’Orléans, l’électrice de Serge Grouard, la bourgeoise, la plus conservatrice qui couve ses rejetons dans des établissements privés, symboles de discrimination et de ghettos scolaires. Serge Grouard le sait mais écrit le contraire !
Pour réparer le mal, une seule solution : brûler l’impudent et ignare maire de
Bourg-Argental place du Martroi à Orléans !
Plus d’infos autrement sur Magcentre : Le Serge Grouard nouveau est-il arrivé ?