Les adhérents macronistes de Renaissance renouvellent ce week-end leurs instances départementales. Dans la région seuls les départements du Loiret et de Loir-et-Cher vont connaître une véritable bataille électorale.
Par Jean-Jacques Talpin
Les deux députées Caroline Janvier et Stéphanie Rist s’affrontent dans le Loiret. Photo Magcentre
Ce ne sera pas le psychodrame des élections au Parti socialiste. Pourtant ce week-end du 28 et 29 janvier pourrait être agité dans certains comités départementaux de Renaissance (anciennement République en Marche). Leurs adhérents sont en effet appelés aux urnes pour renouveler leurs instances dirigeantes en élisant des assemblées départementales avec à leur tête un président (on ne parlera plus de référent départemental).
Par-delà le choix des équipes (22 militants dont 2 suppléants à élire dans le Loiret) c’est aussi un nouveau mode d’organisation qui verra le jour avec une décentralisation renforcée, davantage de pouvoirs et d’autonomie pour les départements. Évidemment ce scrutin ne va pas entraîner un afflux de votants : le temps de l’euphorie post-élection présidentielle est passé avec à la clef un reflux conséquent des adhérents qui ne sont ainsi plus que 250 dans le Loiret contre plus de 3 000 revendiqués il y a un an.
Dans certains départements de la région, le manque de concurrence avec des listes uniques pourrait aussi se traduire par une faible participation. En Eure-et-Loir la liste sera menée par le député Guillaume Kasbarian, dans l’Indre-et-Loire par Abdoul Abdallah, actuel référent départemental qui a inclut deux députés dans son équipe, et dans l’Indre par l’avocat Robinson Barbier (suppléant du député François Jolivet) qui fait équipe avec l’ancien référent.
Bataille de députés dans le Loiret
Situation plus incertaine dans le Cher où le scrutin a été curieusement décalé de 15 jours. « On ne sait pas s’il y aura une ou deux listes, commente le délégué régional Pierre Commandeur, il y avait quelques points à régler avant l’élection… ».
Dans deux départements les militants auront un véritable choix. En Loir-et-Cher ils devront départager la liste conduite par le député Christophe Marion et celle de l’énarque-magistrat Jean-Baptiste Baudat.
Mais le véritable enjeu régional se trouve à Orléans où la campagne est vive, parfois rude, entre deux listes et deux camps opposés avec même une bataille de députés. L’une installée sur l’arc allant du centre droit au centre gauche est conduite par le référent actuel Nicolas Bertrand qui emmène dans son sillage les deux parlementaires Caroline Janvier et Anthony Brosse mais aussi Francis Lavenu de Chécy, Claire Fradot, Philippe Nolland maire de Pithiviers, des représentants de Territoires de Progrès ou d’autres composantes de la majorité présidentielle.
La seconde liste considérée comme « plus à droite » et plus « orléanaise » (14 candidats sur 22 sont originaires de l’Orléanais) est menée par Mathieu Legrand avec la députée Stéphanie Rist, Stéphane Fautrat, Mélusine Harlé ou Virginie Lebret d’Agir. La bataille dans le Loiret est si vive que certains redoutent même des « coups bas » voire des
« méthodes socialistes » pour gonfler la liste des inscrits close au 31 décembre. Quoi qu’il en soit, même si le scrutin laissera quelques traces, les élus devront cohabiter dès lundi puisque cette élection repose sur la proportionnelle avec une prime de 25% accordée à la liste arrivée en tête.
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