Ce lundi 16 janvier serait le jour le plus déprimant de l’année 2023.
Par Jean Paul Briand
Cliché JPB
Cette allégation pseudo-scientifique est la conséquence de la demande mercantile d’une agence de voyage anglaise. Elle souhaitait savoir quand faire la promotion de séjours loin de la tristesse hivernale britannique. Le Dr Cliff Arnal a ainsi inventé une formule tenant compte des conditions météorologiques, du temps écoulé depuis Noël, des niveaux d’endettement et des revenus mensuels des éventuels clients. Avec ces différents facteurs abracadabrantesques, c’est le troisième lundi du mois de janvier qui a gagné le titre du jour le plus déprimant de l’année et donc propice à des vacances au soleil.
Les troubles affectifs saisonniers (TAS) sont réellement observés. Ce n’est pas nouveau. Hippocrate, en 400 avant notre ère, établissait déjà un lien entre les humeurs et les saisons. Dans le TAS, aux signes classiques de dépression (tristesse, irritabilité, anxiété, perte de l’estime de soi…) s’ajoute une fatigue anormale, un besoin de beaucoup d’heures de sommeil mais qui ne sont pas réparatrices, une boulimie sucrée entraînant une prise de poids. Les études montrent que la prévalence du TAS, de 0.4 % à 10 %, est particulièrement importante chez les jeunes femmes et les personnes qui vivent dans des latitudes nord élevées.
Son traitement fait appel à l’exposition à la lumière, en particulier celle irradiée par le soleil. Aussi il serait judicieux que notre chère Sécu se penche sur la prise en charge, surtout à titre préventif, des voyages hivernaux en pays ensoleillés…
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