Marc Fesneau: « pas de syndrome juppéen pour la réforme des retraites ! »

Le ministre de l’Agriculture et conseiller régional se trouvait à Blois samedi 7 janvier 2023 pour les traditionnels vœux de début d’année. Enfin, il était surtout dans son département de Loir-et-Cher pour dresser un bilan avec son groupe Modem du Conseil régional. Et au passage, évoquer la réforme des retraites dont les contours étaient dévoilés ce mardi 10 janvier.

Par Emilie Rencien

Marc Fesneau, à Blois, s’exprimant à la préfecture pendant l’été 2022, après les élections législatives. Photo Emilie Rencien

Nous l’oublions parfois mais si l’ancien maire de Marchenoir, Marc Fesneau, est ministre, il reste également conseiller régional Modem du Centre-Val de Loire. Et c’est avec cette casquette que cette personnalité politique s’était déplacée le 7 janvier dans l’enceinte de l’hôtel Mercure de Blois. En définitive, il s’agissait plutôt d’une réunion politique dont le but était, pour les divers élus régionaux participants, sans oublier militants, conseillers municipaux et départementaux de Loir-et-Cher, de dresser un bilan des prises de position de leur groupe Modem siégeant dans l’opposition au Conseil régional, à Orléans, face à l’exécutif du président François Bonneau (PS). 

Partant du principe que l’exercice était escompté par les convié(e)s, ce préambule n’a pas empêché par la suite Marc Fesneau, d’adresser ses vœux à l’assemblée ainsi réunie. 
« Nous venons de traverser des peurs millénaires :
pandémie, guerre, question alimentaire… Ce qui peut créer des troubles : repli sur soi, populisme, rejet de l’autre… En 2023, l’espoir et l’optimisme doivent être plus fort que jamais », a-t-il tenté. Puis M. Fesneau a dû reprendre un instant son costume ministériel en abordant l’actualité nationale, en particulier évidemment la réforme des retraites qui va truster les sujets et esprits en ce début 2023.

« Rien ne serait pire qu’un blocage ! »

Et l’affaire ne s’annonce pas mince puisque l’ambiance générale de 2023 s’annonce explosive. Puisque les projets de textes s’amoncellent depuis au moins trente ans : 
livre blanc en 1991 ;
 réforme Balladur en 1993 basculant la règle de 150 à 165 trimestres ; plan Juppé en 1995 concernant les services publics ; loi Fillon en 2003 visant notamment les fonctionnaires ; régimes spéciaux pour cible sous Sarkozy en 2003 ; loi Woerth en 2007 et la fin des 60 ans ; réforme Touraine en 2014 et une durée des cotisations allongée… Autant de parades et tentatives de soutènement d’un fonctionnement ne cachant pas les difficultés et trous dans la raquette qui s’esquissaient. 

La France avec ses gouvernements successifs, qui auront reculé maintes fois, semble arriver à un point de non-retour, au moment de la génération dite sacrifiée. L’âge légal de départ devrait bien être repoussé à 64 ans. « Il ne faut pas tomber dans le syndrome juppéen ! (Comprenez les grèves de plus de trois semaines qui allaient avec, déjà à l’époque… ndlr). Il faut cesser de penser que c’est une punition », a d’ailleurs commenté M. Fesneau, qui avant le portefeuille agricole, tenait un discours similaire en décembre 2019, via une interview retrouvée sur RFI, quand il était encore ministre chargé des relations avec le Parlement. « C‘est une question de rétablissement d’équilibres.
Nous avons besoin d’une réforme. Aujourd’hui, l’équilibre n’existe pas, il est juste permis grâce à l’alimentation du système par le budget de l’État. C’est actuellement injuste, entre les carrières hachées, les hommes et les femmes, les secteurs d’activités, etc. Pensons le temps long car le monde politique crève de l’immédiateté. Rien ne serait pire qu’un
blocage ! 
». 

Afin d’enfoncer le clou argumentaire, Marc Fesneau aura cité des mots de 1940 prononcés par un ancien Premier ministre, britannique, sur des maux et temps également troublés entre demande d’armistice de Pétain et Allemagne du IIIe Reich. 
« Nous sommes dans une phase délicate mais Churchill disait :
 je n’ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur… Et surtout la fin indique : mais on vaincra ! ». Il en faudra sans doute davantage pour convaincre, particulièrement la rue et d’autres bombes sociales. Alors, avant ces choses qui fâchent, l’arrivée dans la salle Amboise réservée à Blois, d’une autre tradition, la fameuse et incontournable galette à la frangipane de janvier, a permis une pause sucrée dans un débat salé. L’histoire ne raconte pas qui fut le roi. Bien que tout de même, notre réseau rapporte que le ministre a ce jour-là bien décroché la couronne, ceci explique cela ! Une fève sur le football, selon notre source, le précité Fesneau lui-même. Bon ou mauvais présage ?

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Marc Fesneau veut activer les débats interdits du conseil régional du Centre

Commentaires

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  1. Ils auront surtout réussi à tuer une chose essentielle : “l’espoir”.

  2. Si en plus il cite Churchill , nous sommes sauvés !
    En même temps c’est un peu hors contexte !

    • Churchill ? Ouah ! ” Il est vraiment, il rst vraiment Fesneau ménal ! Il mérit’rait, il mérit’rait d’être dan’ le journal …”

  3. Si pénibilité sous entend altération physiologique le travail poste 3×8ou 2×8 en continu entraine une fatigue nerveuse et. psychologues certaine sans parler du déficit affectif et social
    Sa compatibilité par les fiches de. Paiie plusfacile et plus juste
    U’n médecin du travail

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