A Orléans François Bonneau, le président du conseil régional, a présenté ses vœux aux personnalités et à la société civile en rappelant le travail accompli et les tâches à venir. Des vœux sous le signe du droit des femmes avec six témoignages pour symboliser l’action régionale.
Par Jean-Jacques Talpin
François Bonneau lors de sa présentation des vœux pour l’année 2023. Photo Magcentre
Pour un élu, hier encore présenter ses vœux à ses concitoyens en début d’année était un rituel immuable que personne ou presque ne contestait et auquel chacun se pliait avec gourmandise, ne serait-ce que pour profiter de buffets toujours bien garnis. Depuis les crises sont passées par là, les vœux ont progressivement disparu des agendas au grand dam des chroniqueurs qui ne manquaient pas en fin de saison de dresser le « top 5 » des meilleures réceptions. Seul, tel un dinosaure, le conseil régional résiste en se tenant à cette coutume sympathique. La rareté renchérissant l’intérêt, les vœux de François Bonneau attirent toujours une foule énorme, compressée dans le hall du conseil régional où la chaleur bestiale pousse la température ambiante bien au-delà des 19°.
Gourmand, le président de la région organise même deux réceptions, tenues en milieu de semaine à Orléans, l’une pour les « personnalités », l’autre pour la société civile. Évidemment pour le président régional c’est l’occasion de rappeler tout le travail accompli l’année passée et de présenter les chantiers à venir : le développement des maisons de santé, l’installation de médecins salariés, la commande de nouvelles rames TER, la création du CHU, d’une plateforme de ferroutage, de l’Agence Régionale Énergie Climat, la gratuité des transports le week-end pour les jeunes de 18 à 25 ans, etc. Dans cette « année complexe et périlleuse » où les crises s’amoncellent, la Région veut jouer son « rôle de bouclier contre les effets les plus violents de ces crises ».
François Bonneau et les femmes témoins 2023. Photo Magcentre
Six femmes engagées
« Ignorer ces menaces, s’exclame François Bonneau, serait coupable (…) Faudrait-il pour autant céder au fatalisme ? Rentrer dans sa tanière et attendre passivement des jours meilleurs ? ». En rappelant les luttes des femmes iraniennes et afghanes, François Bonneau a aussi voulu innover en personnalisant les politiques régionales grâce aux témoignages de six femmes impliquées dans le développement local : Chloé Rougeron, étudiante en 1ère année de médecine à Orléans, Alexandra Debaque, architecte du nouveau lycée qui ouvrira en septembre à Hanches en Eure-et-Loir, Marion Breteau, agricultrice dans le Berry, Diane de Comte du laboratoire cosmétique Pierre Augé à Châteauroux, Isabelle Reiher, directrice du centre d’art Olivier Debré à Tours et enfin Laëtitia Guapo joueuse au Tango Basket de Bourges.
Présentée ainsi l’action régionale prend des couleurs, des visages et des sourires. Une manière de réveiller un peu l’exercice des vœux toujours longs et fastidieux surtout pour les grincheux qui s’entassent toujours au premier rang pour être vus et qui rappellent à l’envi le bon temps où les buffets – fort heureusement réalisés aujourd’hui avec les produits du terroir par les apprentis et lycéens des établissements de restauration de la région – faisaient la réputation des vœux régionaux.
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