Une nouvelle année s’accompagne souvent de bonnes résolutions (engagements qui sont pour certains d’entre nous les mêmes depuis 10 ans). La Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV) publie, en collaboration avec l’institut IPSOS, son baromètre Sport-Santé pour la 12e année consécutive. On y retrouve les bonnes résolutions des habitants en région Centre-Val de Loire, et certaines sont plus surprenantes que d’autres.
Par Timothé Beuret
Accessible aux débutants, le vélo est souvent privilégié pour commencer une première activité physique.
Il faut savoir que la prise de bonnes résolutions au passage de la nouvelle année est surtout une tradition très présente dans le monde occidental. Par ces engagements, nous souhaitons ainsi améliorer notre comportement ou changer des habitudes de notre mode de vie pour l’année à venir. En Centre-Val de Loire, en 2022, un peu plus de 6 habitants sur 10 (60 %) déclarent avoir tenu au moins une des résolutions qu’ils s’étaient fixés pour l’année, une proportion qui augmente par rapport à l’an dernier (51 % seulement), et, qui espérons-le, augmentera encore l’année prochaine.
La Région Centre-Val de Loire, terre de sportifs
Surprenant pour certains, logique pour d’autres, le Centre-Val de Loire est la deuxième région la plus sportive de l’hexagone. En France, seule la Bretagne est considérée comme une région plus sportive que la nôtre, classant la région Centre à la seconde position au niveau national, à égalité avec la Bourgogne-Franche-Comté. Et la tendance n’est pas à la baisse, bien au contraire, car selon la FFEPGV et l’institut IPSOS, pratiquer du sport arrive en tête des résolutions des habitants du Centre-Val de Loire.
En effet, on retrouve sur le podium des bonnes résolutions 2023, en Centre-Val de Loire, la pratique d’une activité physique régulière qui arrive en tête pour 37% des habitants de la région (contre 34% en 2022 et 32% en 2023 au national). Avec une place de perdue par rapport à 2022, le fait de passer plus de temps en famille est toujours dans les résolutions de 27% des habitants de la Région (contre 40% en 2022). Et enfin, en 3e position, 23 % veulent se réserver de vrais moments de détente (contre seulement 14% en 2022).
Mais les résolutions ne sont pas que des paroles en l’air, car en Centre-Val de Loire, on constate qu’il y a une corrélation positive entre les résolutions prises sur la pratique sportive et le nombre réel de pratiquants. Près de 7 habitants de la région sur 10 déclarent pratiquer une activité sportive régulière, un chiffre qui a augmenté depuis l’an dernier.
La pratique sportive en Centre-Val de Loire, freinée et grandement menacée
L’inflation, l’inflation, toujours l’inflation. Ça ne vous aura pas échappé, les prix ont nettement augmenté, voir explosé dans pratiquement tous les domaines depuis le début de l’année 2022. Ce contexte inflationniste amène les habitants de la région à faire des choix sur leurs dépenses courantes, et malheureusement, l’activité physique n’échappe pas à la règle, et en paye le prix fort. Dans notre région, 37 % des habitants qui avaient l’intention – de participer à un événement sportif, prendre ou renouveler un abonnement sportif, ou encore acheter de nouveaux équipements – déclarent qu’ils ont été contraints d’y renoncer en raison de l’inflation. La pratique sportive se trouve donc grandement freinée par cette hausse des prix.
Constat encore plus alarmant, l’inflation impacte aussi la pratique sportive des enfants, et leurs équipements. En effet, 34 % des parents habitant en Centre-Val de Loire déclarent que l’inflation les a amenés à renoncer, au moins une fois à acheter de l’équipement pour leurs enfants, les inscrire à un événement sportif, ou prendre ou renouveler l’abonnement sportif de ces derniers. Lorsque l’on connaît les nombreux bienfaits qu’a le sport sur les enfants, il y a de quoi s’inquiéter. Sur les plans psychologique, physique et social, le sport est un élément essentiel au développement d’un enfant. Il lui permet de canaliser son énergie, développer sa confiance en soi, de se faire des amis. L’impact sur la santé est aussi non négligeable, pratiquer un sport dès le plus jeune âge favorise, entre autres, la croissance et le développement des muscles et des os, ainsi que réduire le risque de certaines maladies comme le diabète et certains cancers. De plus, l’inflation creuse les inégalités sociales, car ce sont évidemment les enfants de classes populaires qui en font les frais et qui voient leurs pratiques sportives réduites ou aménagées en fonction des revenus de leurs parents.
Quoiqu’il en soit, avoir dans ses bonnes résolutions de pratiquer une activité physique ne peut faire de mal à personne au vu des multiples bénéfices apportés par celle-ci. Concernant la difficulté financière pour les parents d’inscrire ou de permettre à leurs enfants de pratiquer du sport, la FFEPGV a mis en place des programmes destinés aux personnes exclues de l’activité sportive pour des raisons d’âge, de santé, mais aussi de difficultés sociales, d’éloignement territorial ou de handicap physique.
La deuxième place au niveau national des régions les plus sportives est très encourageante et compte tenu des engagements des habitants du Centre-Val de Loire pour l’année qui vient, il n’est pas impossible que la Région se retrouve sur la plus haute marche du podium fin 2023. Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions pour l’année 2023 ?
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