Du 15 au 18 octobre dernier a eu lieu à Vienne le 35ème congrès de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECNP Congress).
Lors du ECNP Congress, la psychiatre Evelien Van Assche a présenté les travaux de son équipe qui a comparé 21 adolescents estimant avoir une bonne parentalité à 23 autres adolescents qui déclaraient subir une parentalité dure (comportement répressif, châtiment corporel, sévérité excessive).
La docteur déclare : « Nous avons découvert que la parentalité perçue comme dure, avec des punitions physiques et des manipulations psychologiques, peut introduire un ensemble supplémentaire d’instructions dans l’ADN. Nous avons certaines indications que ces changements peuvent prédisposer l’enfant en pleine croissance à la dépression. Cela ne se produit pas si les enfants ont reçu une éducation de soutien ». Elle complète en signalant que « les stress de l’enfance peuvent entraîner une tendance générale à la dépression plus tard dans la vie en modifiant la façon dont l’ADN est lu ».
Même si ces travaux doivent être confirmés avec un échantillon d’adolescents beaucoup plus large, ils sont essentiels pour comprendre comment des expériences négatives pendant l’enfance ont des conséquences délétères sur la santé mentale tout au long de la vie.