Les 24 premiers artistes programmés sur les scènes du 47e Printemps de Bourges -Crédit Mutuel ont été annoncés cette semaine. Une première partie qui augure d’un bon cru 2023 avec de la pop, des créations, du rap, de l’électro et tutti quanti. A l’approche de la cinquantaine, le premier grand festival de la saison fera encore la part belle à de nombreuses influences musicales.
Par Fabrice Simoes
Le Printemps de Bourges, depuis sa création au siècle dernier, ne laisse jamais indifférent. Tous les ans, comme pour les colonies de vacances, on veut que ça recommence. Pas pour faire pipi dans le lavabo, ni pour être attaché à un poteau barbouillé de confitures, que nenni. A chaque présentation du futur festival, on attend avec impatience les premiers noms des vedettes, de ceux qui le deviendront et de ceux que l’on n’aime pas mais que l’on doit citer quand même. C’est ainsi depuis bientôt cinquante ans. Les boss du PdB changent mais les bonnes habitudes restent.
Pour présenter le Printemps de Bourges, il existe deux écoles. La première consiste à éplucher le dossier de presse et encenser l’organisation, les artistes, les messages, les partenaires privés ou publics. Du volume et pi c’est tout… La seconde, c’est de parler de ce que l’on aime ou on n’aime pas. Des fois, il faut faire un effort pour pas dire du mal, des fois non. Dès qu’une édition ferme ses portes, on attend les annonces de la prochaine. On espère des trucs de malade, des vedettes sorties de nulle part, ou venues d’ailleurs, des remplisseurs de W en deux coups de cuillère à pot. On est alors surpris, déçu aussi, enthousiaste parfois. Et, finalement, les anciens du PdB se la racontent éructant, entre deux rosés limés ou une boutanche de 12 ans d’âge – la retraite influant sur les liquides, c’est unanimement reconnu – un “c’était mieux avant” qui ne veut rien dire parce qu’avant c’était tout simplement autre chose. Un autre monde plutôt comme le chanterait J-L Aubert. Ce n’est pas parce que les punks à chien ont toujours des chiens que la société n’a pas évolué et les festivals non plus. Le PdB n’est plus. C’est le PdB-Crédit Mutuel désormais. Autres temps, autres mœurs !
47e édition du 18 au 23 avril
Pour la date, pas de surprise. Comme ce soir de 1987 où Pierre Desproges concluait la présentation de la 10e édition, par un « chers amis culturo-dépressifs que seule la soif de Sancerre a éjaculé du bureau, comme elle fait sortir le loup du bois, non, chers amis parasites venus vous goinfrer aux frais de la branche dure du groupe Vingt dioux la Marie, V’la les gars de Paris qu’arrivent, non nous n’irons pas là-bas, malgré le chant des sirènes qui nous crient aux oreilles, tel François Léotard coursant la mère Duras dans la rue Séraucourt : au cul la vieille, c’est le Printemps de Bourges ! », le PdB-Crédit Mutuel aura lieu au printemps. Du 18 au 23 avril très exactement.
Une première partie de la programmation de l’édition 2023 a été dévoilée par Boris Vedel, le patron du bouzin. Quelques-unes des têtes d’affiche ont été annoncées. D’ores et déjà M, Benjamin Biolay, Juliette Armanet, Gazo, Hamza, Disiz, Adé, Selah Sue, Tiakola, Lomepal, entre autres seront de la partie. Ce sera une première pour quelques-uns. Ce sera une deuxième, voir plus pour d’autres. Y en a même qui vont faire le Printemps de Bourges deux fois de suite à l’image de Juliette Armanet, déjà passée en Berry l’an passé et qui bissera sur ce coup-là.
Une soirée où elle sera dans le même package que Benjamin Biolay, Hervé et Izïa. «…le plateau n’était pas le même (que l’an passé) , il était plus tourné vers la variété. Je pense qu’elle a plus sa place là, dans une soirée plus pop », a assuré Boris Vedel au micro de France Bleu Berry. Si le patron le dit, alors…
Sinon, au rayon création, on devrait en avoir une petite poignée dont une, Désir(s), estampillée Oxmo Puccino. Il devrait être entouré de la nouvelle génération
du rap français. Une autre, Trilogie 72, fêtera le demi-siècle de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars de David Bowie, de Transformer de Lou Reed et Harvest de Neil Young. D’autres sont à venir.
Les Rives d’Auron, le village Demain le Printemps, avec plus de musique, plus de festif, la scène Riffx sur la place Séraucourt, un Printemps dans la ville aussi, tous les ingrédients seront repris en 2023.
Y a plus qu’à attendre le 31 janvier prochain pour connaître l’ensemble de la programmation. Pour les iNOUïS on devra patienter jusqu’à fin février.
Plus d’infos autrement sur Magcentre : Bourges : Les Rencontres Monde-s Multiple-s débutent le 5 novembre