Heureuse et belle histoire de passion. Après une carrière professionnelle longue et passionnante de quarante ans dans l’immobilier, celle qui a incarné Jeanne d’Arc lors des Fêtes johanniques en 1966, se livre en toute humilité à la peinture et présente à la galerie Saint-Etienne d’Orléans une riche et passionnante exposition composée de quelque soixante œuvres à l’huile et au couteau. Sous le thème “Balade artistique”, voici un bel ensemble proposé aux cimaises, une heureuse composition emplie d’assurance et de délicatesse. A chacun de découvrir, entre les couleurs, quelques apparitions secrètes, battements de cœur d’une artiste qui livre, sans nul fard, ses jolies émotions.
Par Jean-Dominique Burtin.
Effervescente et douce composition. Photo : JDB.
“Une émotion intime ouverte sur la vie”
Animée par “l’envie d’essayer et de faire”, Florence Cuillé Barbier présente à l’étage de la Tour Saint-Etienne, sous vitrine, de premières réalisations, des miniatures précieuses, saynètes avec inclusions de timbres, matériaux divers, encre, peinture et aquarelle, sorte de journal intime d’une création en devenir.
Dans les deux belles salles d’accueil, voici les œuvres de grand et petit format qui datent de l’année 2013 et du suivi des doux cours attentifs de Laure Pierre, Atelier Bellébat.
Dit du peintre : “Le temps est alors venu de peindre sur de vraies toiles, des formats plus grands et variés selon les sujets traités. C’est aussi pour moi ma découverte des couleurs et transparences permises par la peinture à l’huile et sa palette chromatique intense. Le travail est souvent au couteau, une évidence en prolongement de ma main. A mes débuts, certains peintres que j’aime m’ont inspirée, entre autres Jansem, Buffet, Jawlensky, Chen Jian Hong. “
Et l’artiste de poursuivre : “Mes thèmes partent d’une émotion intime ouverte sur la vie, à la frontière du réel et de l’imaginaire, allant de la figuration à l’abstraction”.
Vues de notre planète, nature, univers floral, tendresse de la maternité et du couple et paysages s’offrent ainsi aux regards. A la galerie La Tour Saint-Etienne, écrin orléanais qui nous offre à nouveau un souffle de vérité, est aujourd’hui à découvrir un regard empli de révolte et de sentiment, d’audace franche et de talent. Une densité vaporeuse, un élan pudique, une incisive peinture.