Théatre d’Orléans : un beau samedi après midi, comme avant !

Le hall archi plein du théatre d’Orléans a accueilli samedi 19 à 15h la chanteuse et violoncelliste Ana Carla Maza. Une tornade venue des caraïbes, qui nous a entrainés dans les rythmes chauds d’Amérique du Sud. Artiste époustouflante à la présence irrésistible, elle a conquis l’audience avec aisance et un plaisir communicatif.

Par Bernard Cassat

Capture d’écran de son clip

Jeune femme rayonnante, elle arrive sur scène et en fait le tour comme si elle était dans un cirque. Ana Carla Maza s’empare de son violoncelle et commence ses mélopées sud américaines. Née à Cuba, fille d’un pianiste de jazz réputé d’origine chilienne, elle est arrivée à Paris à seize ans pour suivre des études de violoncelle classique. Et en fait, elle prend tout, Ana Carla. La tradition mapuche de son père, le jazz qu’il lui a fait découvrir, la samba, la biguine, le reggae, le tango (Astor Piazzola) dans lequel elle glisse même quelques phrases de Bach. Elle prend tout et le ressort à sa façon avec une facilité déconcertante. Sa voix très sûre, parfois profonde, parfois légère, traduit déjà par sa tessiture ses origines. Et elle sait faire pleurer son violoncelle comme le faire danser.

L’énergie des rythmes

Elle a modulé ses chansons entraînantes et émouvantes comme savent en jouer les sud-américains, maniant le tragique, l’émotion passionnelle, l’insouciance, l’énergie des rythmes qui font danser et le plaisir de faire durer la mélodie. Dans son français impeccable, elle a été chercher le public pour l’emmener dans ses chansons. Et ça a marché du feu divin. Il faut dire que la scène, elle sait faire. Super à l’aise, sa présence et son énergie vont chercher les spectateurs les plus réticents.

Elle n’a même pas trente ans, des talons hauts de quinze centimètres. Ce petit bout de femme pétillante et d’une énergie tropicale a enchanté le public des grands jours. Ce samedi après-midi renoue avec les foules d’avant covid. Ça fait du bien. Et que ce soit Ana Carla Maza qui réunisse autant de monde indique clairement l’envie de légèreté et d’insouciance de nombreux spectateurs. Surtout quand la maîtrise est là…

 

Ana Carla dans le hall du théatre, samedi après midi. Photo BC

Plus d’infos autrement: Jazz : dans les pas voluptueux de Nefertiti

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