Présents à la Maison de la Musique et de la Danse de Saint Jean de la Ruelle (45) jusqu’au
2 décembre, les artistes Stéoruellans accueillent deux artistes ukrainiennes hébergées sur la Métropole orléanaise. La vente de leurs oeuvres doit aider à financer leur séjour en France.
Par Jean-Luc Bouland
Samedi 19 novembre 2022, Christophe Chaillou, Maire de Saint Jean de la Ruelle, et les élus, accueillent deux artistes ukrainiennes, Daria et Mariana Krokhmalna, invitées à l’expo annuelle de l’association des Artistes Stéoruellans, présidée par Gérard Lamoureux. © Magcentre.
Si le monde des artistes stéoruellans parait triste en cette fin d’année, ce n’est qu’une impression, soyez-en certains. Certes, ils ont choisi comme thème annuel le “Noir et Blanc”, à côté de leurs œuvres personnelles, mais c’était juste pour le fun, pour être consensuels, après un vote serré, et cela leur a bien réussi. Qu’ils soient pastellistes ou amateurs d’huiles, sculpteurs ou photographes, ils ont su faire preuve d’audace. Et c’est avec plaisir que l’on peut apprécier leurs réalisations à la Maison de la Musique, de la Danse et des Arts (MMDA) de Saint Jean de la Ruelle, jusqu’au 2 décembre, jour de la proclamation des noms des gagnants du vote du public, et des autres prix attribués, dont celui du thème. Le lendemain, certains tiendront le stand du Marché de Noël, dans le même lieu.
Des artistes solidaires
Mais cette nouvelle édition, comme il était souligné ce samedi 19 novembre 2022 lors du vernissage, en présence des élus, autour du maire Christophe Chaillou, avait un autre intérêt, car motivé par la solidarité. Comme le soulignait Gérard Lamoureux, président des AS (Artistes Stéoruellans), ” nous avons voulu cette année exprimer notre solidarité en invitant deux jeunes artistes ukrainiennes, accueillies dans la Métropole. En achetant leurs tableaux, vous les aiderez à améliorer leurs conditions de vie en France, aujourd’hui précaire“. Une action fortement approuvée par l’édile de la commune.
Daria et Mariana Krokhmalna, deux soeurs jumelles âgées de 21 ans, originaires de Kiev, ont été en premier reçues dans une famille de Saran, avec leur mère, leur petite soeur, et une nièce. “Nous les avons accueillies dans un premier temps chez nous, avant de leur trouver un logement, où elles pourront rester jusqu’en juin“, explique celle qui les a hébergées, sans passer par une association. “Evidemment, il n’y a que des femmes, car les hommes ont obligation de rester au pays, pour le défendre“. Aujourd’hui, seule la mère commence à parler un peu le français, et c’est surtout en anglais qu’elles s’expriment. “Après de nombreuses batailles juridiques, nous avons réussi à les inscrire aux Beaux-Arts de Paris. Mais, pour une petite erreur de papier (une case qu’elles n’ont pas cochée dans un formulaire), elles vont bientôt être privées de ressources financières. Et cela va prendre du temps avant que ce soit modifié“.
L’achat de leurs œuvres, 10 au total, réalisées dans un même esprit, mais dans des expressions très différentes, devient presque une nécessité pour elles et leur famille. Il semble que le message ait été entendu lors du vernissage, au moins pour un tableau. “Celui avec le piano nous fait penser au film, et ne nous laisse pas insensibles”. Espérons qu’à la fin de l’exposition, d’autres tableaux auront trouvé acquéreurs.
Les artistes exposants – Joël Amé, Michèle Bouton, Isabelle Ferbus-Lambert, Michel Fleury, Claude Gigant, Geneviève Goulat, Thézy Jagot, Gérard Lamoureux, Jean-Claude Néau, Jean-Pierre Nique, Catherine Nogues, Adrienne Boulay-Castor, Patrick Parey, Marie-Noëlle Robillard ainsi que Marie-Luce Couverture et Joseph Miguet (sculptures). Photographies : Jean-Luc Bouland, Didier Dugué, Didier Fatin et Samuel Virton.
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