Véritable école de l’entrepreneuriat, la 5e édition du Start-up week-end de Blois, qui s’est tenue à l’INSA Blois du 11 au 13 novembre, sur le thème de la data a mis en lumière neuf projets d’entreprises innovantes. Fotià, une application de surveillance des feux de forêt, a emporté le choix du jury.
Par Jean-Luc Vezon
L’équipe Fotiá lors de son pitch devant le jury. ©Jean-Luc Vezon.
« C’est génial que Fotiá notre projet ait été choisi. Mieux prévenir les feux de forêt est une question urgente. Nous allons essayer de le réaliser avec l’aide de nos partenaires ». Comme ses amis Pierre et Paul-Emile, Zeliha Ilik, une jeune étudiante en Master Design à l’ETIC Blois arborait un large sourire dimanche soir à l’issue d’un long marathon de 54 heures de travail.
Débuté vendredi soir par un pitch au cours duquel les 64 participants se sont répartis au sein de neuf équipes. Composées majoritairement d’étudiants (INSA, campus CCI Centre, IUT… ), elles ont travaillé d’arrache pied avec le soutien de mentors qui ont prodigué conseils et encouragement sur les différents aspects touchant leur projet (développement informatique, gestion, commercialisation… ).
Dans une ambiance chauffée à blanc par Vincent, le facilitateur fou, les créateurs en herbe ont donné libre court à leur imagination. En direct sur les réseaux sociaux, l’aventure était suivie par plusieurs centaines de personnes. Depuis juillet 2007 et la création des Start-up week-end par Andrew Hyde à Boulder Colorado, la formule reste immuable.
« L’idée est d’apporter une expérience intense d’apprentissage par l’action pour des potentiels entrepreneurs aux profils volontairement très variés. Le Start-up week-end est un environnement idéal pour tester une idée, mettre à l’épreuve son envie d’entreprendre ou faire ses premiers pas vers la création d’entreprise », explique Franck Bataille, “président 4.0” de Loir-et-Cher Tech l’association support d’un évènement qui a rassemblé de nombreux partenaires locaux publics (Agglopolys, département, CCI 41) et privés (Banque Populaire Val de France, Culture’Com …).
Une édition riche
Le thème choisi pour cette édition 2020, la data, a visiblement inspiré : bracelet de suivi cardiaque (BSC), assistant virtuel intégré à un logiciel de modélisation 3D (Arthic), applications pour construire un projet photovoltaïque (Solicare), pour mieux gérer les déchets (Le bon tri), présenter les vins locaux (Maison Divigne), circulation intelligente aux feux (Traffigo), sécurisation des trajets en ville (Robyn) ou présentation d’animations (Colortis).
Tour à tour, les équipes ont pitché durant cinq minutes avant de répondre aux questions parfois pointues du jury : « Avez-vous observé la concurrence ? », « Quand serez-vous rentable ? ». « B t B ou B t B t C, quel est votre modèle de vente ? « Certaines ont même présenté une démo du site illustrant leur créativité.
Au final, le jury paritaire composé de neuf personnes a attribué son prix Coup de Cœur à Colortis, le 3e Prix au Bon tri, le second à Traffigo et le 1er prix à Fotià. De son côté, la CCI 41 distinguait Robyn.
Depuis son lancement, le Start-up week-end a permis la concrétisation de plusieurs projets comme Weelight (harnais lumineux qui rend visibles les cyclistes) en 2018 ou Yacka (covoiturage en Centre-Val de Loire) en 2019. Plus récemment, Gabrielle Sebti avec Cap’Access, un adaptateur sur les machines des salles de sport pour les personnes en situation de handicap et Théo Guidoux (1), jeune diplômé de l’INSA qui a créé AppCom, une application qui permet aux communes de communiquer facilement avec les habitants, ont développé leurs projets qui ont germé au Start-up week-end.
Le jury a analysé les projets sous l’angle de leur business model. ©Jean-Luc Vezon.
(1) Prix Pépite Centre-Val de Loire, AppCom a déjà de nombreux clients.
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