Par Jean-Jacques Talpin
Une invitation à une réception lancée par le maire est toujours un gage de réussite. Qu’on ait ou pas voté pour lui l’occasion de le rencontrer en « présentiel » attire toujours un certain public avide de rencontres directes. C’est dire que pour la réception, ce mardi soir, des 510 associations qui ont participé à «la rentrée en fête » le 4 septembre dernier, la grande foule était présente et heureuse de rencontrer « son maire » de plus en plus absent des joutes publiques.
La rentrée en fête
Las ! Serge Grouard était de nouveau absent, retenu selon l’adjointe de service Nadia Labadie, « par une autre manifestation ». Cette excuse serait crédible si cette absence l’était aussi. Le respect des corps intermédiaires que sont les associations impose une certaine honnêteté que les 40 000 visiteurs de « rentrée en fête » étaient en droit d’attendre.
Ce dimanche-là d’ailleurs les associations avaient noté que la traditionnelle cérémonie des poignées de mains du maire et de son cortège d’adjoints ainsi que sa déambulation dans les rues bondées avaient disparus. Certes Serge Grouard affichait sa présence à cette rentrée sur les réseaux sociaux. Mais plusieurs esprits mal tournés et sans doute mal intentionnés estimaient que cette affiche relevait de la fake news, voire plus dans la mesure où le maire participait ce dimanche-là aux rencontres nationales de LR à Angers…
L’indélicatesse
Certes, Serge Grouard peut avoir de bons motifs pour ne pas apparaître en public. Mais de là à répéter l’exercice en conseil municipal, aux assemblées de quartiers et devant les associations relève de l’indélicatesse. M. Grouard devrait reconnaître que sa campagne désespérée à la tête des Républicains le mobilise à temps plein. Hier soir d’ailleurs il tenait une « grande réunion publique » en visioconférence pour présenter son programme « Refaire France ».
La préparation de cette réunion l’a sans doute mobilisé au point de faire une nouvelle fois défection. Serge Grouard l’absent ou Serge Grouard l’indélicat devrait se souvenir que les Orléanais l’ont élu pour occuper pleinement le fauteuil de maire.
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