Six jours après la manifestation à l’initiative du collectif Offensive Féministe 45, la Licra du Loiret a organisé, de son côté, une heure de rassemblement en soutien aux femmes iraniennes mercredi 12 octobre, place du Général de Gaulle, à Orléans. Environ 70 personnes ont répondu à l’appel.
Par Maël Petit
La Licra souhaitait son « rassemblement républicain ». Bien que plusieurs formations syndicalistes et associatives s’étaient déjà réunies le jeudi 6 octobre, la Licra du Loiret et son président Philippe Coquelet voulaient marquer le coup en organisant leur propre rassemblement de soutien aux femmes iraniennes et aux libertés du peuple d’Iran.
Aux côtés de plusieurs élus du Parti radical de gauche, du Parti socialiste, de Renaissance ou encore du Modem, la Licra a affiché son soutien au peuple iranien, victime de répressions sanglantes depuis la mort de Mahsa Amini suite à son arrestation par ”la police des mœurs”. « Ensemble nous témoignons notre solidarité envers les femmes victimes de violences obscurantistes d’une théocratie islamiste … et qui luttent pour le droit de disposer de leur corps et d’avoir la liberté de se vêtir comme elles le souhaitent », a débuté Philippe Coquelet, avant d’entonner le fameux cri de ralliement de la contestation en Iran « Femme, Vie, Liberté ».
Un cadeau pour l’ambassade iranienne à Paris
Plusieurs membres du bureau de la Licra se sont succédé au micro pour dénoncer la répression en Iran. Dont Joëlle Gellert, incitant la foule à devenir des « combattants des lumières ». Ciseaux en main, elle a ensuite invité chaque personne présente à se couper une mèche de cheveux « que la Licra enverra à l’ambassade d’Iran en signe de protestation et de solidarité envers les femmes iraniennes ». Un geste auquel s’est prêté l’ensemble de la foule dont Anita Farmine, chanteuse franco-iranienne orléanaise. L’artiste a d’ailleurs pris la parole pour incriminer les « barbares et assassins » de son pays, énumérant dans une anaphore poignante une liste de jeunes femmes « tuées par les dictateurs de la République Islamique d’Iran ». Anita Farmine a ensuite interprété Âzâdi, chanson de son répertoire sur le thème de la liberté. Avant d’inciter la foule à l’accompagner sur le chant révolutionnaire italien Bella Ciao, symbole de lutte et de résistance repris par les femmes irannienes, pour clôturer le rassemblement.
Anita Farmine
F.A.R.M.I.N. sont les initiales de Fight Against Racism Monarchy Imperialism and Nazism. C’est le nom que ses parents décident de prendre lorsqu’ils se marient en Iran. A 7 ans, elle découvre la France. Dunkerque, puis Orléans. Elle suit des cours de musique tout au long de sa jeunesse avant d’intégrer plusieurs groupes de musique à partir de l’âge de 24 ans. Aujourd’hui auteure-compositrice-interprète, elle suit avec attention l’évolution de la situation des femmes dans son pays natal.
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