Un premier projet porté par l’OPAC de l’Indre avait échoué, l’autre bailleur social a repris la flambeau, avec une nouvelle équipe et quelques vétérans de 2014. Douze logements pour dames seules de plus de 65 ans sont envisagés à Châteauroux.
Par Pierre Belsoeur
En 2014, le Centre Communal d’Action Sociale ( CCAS) de Châteauroux avait initié, avec l’office public départemental d’HLM (OPAC) un projet de construction d’un Habitat Participatif intergénérationnel. La ville offrait le terrain, l’OPAC mettait ses services à la disposition des futurs «cohabitants», la réflexion pouvait démarrer. Un certain nombre de réunions se tinrent au foyer des jeunes travailleurs du quartier Saint-Jean, un voyage d’étude conduisit quelques pionniers à Angers afin de constater comment de telles structures fonctionnaient, soit en habitat collectif, soit en hameau de maisons individuelles … Et puis la réflexion n’est guère allée plus loin, faute d’un nombre suffisant d’éléments moteurs au sein du groupe.
Un projet d’habitat participatif repose, comme son nom l’indique, sur l’élaboration, par les futurs habitants, d’une charte régissant leurs rapports dans un lieu comportant des logements individuels et des parties communes. Cette charte intervient au terme d’une réflexion définissant, en lien bien évidemment avec l’organisme constructeur, le type d’habitat souhaité par les futurs utilisateurs.
Emmanuelle Burdan, directrice du CCAS, est une nouvelle fois la bonne fée qui veille sur le déroulement du nouveau projet. Il réunit une association locale Happi, une association qui porte des projets d’habitat participatif Koyo dont certains sont déjà devenus réalité, et Scalis bailleur social qui opère notamment sur le département de l’Indre.
12 logements à la Maison Koyo
La «Maison Koyo» envisagée à Châteauroux comportera douze logements, intégrés dans un projet plus large de constructions (cent logements à terme) sur la friche de ce qui fut un ensemble commercial, à proximité du centre de Châteauroux. Cet ensemble était lui-même construit sur un terrain occupé autrefois par une brasserie d’où le titre général du projet Scalis «Moulin des brasseurs».
Dans le cadre de «La semaine bleue»(1) une large publicité sera donnée à cette future «Maison Kyoto» avec présentation des plans des douze F2 avec balcon ainsi que des parties commune (y compris un jardin communautaire). Une conférence de la sociologue ayant synthétisé les réflexions de la vingtaine de femmes ( essentiellement, âgées de 62 à 75 ans) permettra de suivre l’évolution du projet. Une exposition photo restituera la rencontre entre les castelroussines et les habitants de la maison Abbeyfield à Bruxelles, modèle dont est inspiré le projet castelroussin.
Pratiquement, le permis de construire est déposé, Alain Chevolleau, directeur général de Scalis, estime que les appels d’offre et notifications pourraient être lancés en mai 2023, ce qui permettrait une livraison des premiers logements dans le courant de l’année 2025.Il ne s’agit que de prévisions, bien évidemment, mais les candidates à ce « vivre ensemble» ne peuvent guère attendre plus longtemps!
- La thématique de la semaine bleue est cette année « Changeons notre regard sur la aînés, brisons les idées reçues.» Cet exemple l’illustre parfaitement.