L’automne est une période particulièrement propice à la cueillaison des champignons. En région Centre-Val de Loire, les conditions météorologiques de ces derniers jours favorisent ce passe-temps contadin et gourmand mais pas totalement exempt de risques. Quelques règles simples peuvent éviter les intoxications qui ont encore tué quatre personnes en 2021.
Par Jean-Paul Briand
Le Centre antipoison a recensé 1 269 intoxications, entre le 1er juillet et le 31 décembre 2021. Les champignons responsables de ces accidents étaient issus, dans 94% des cas de la cueillette loisir. Les autres cas concernaient des champignons achetés dans le commerce. Il vaut mieux ne pas consommer de champignons proposés « à la sauvette » par des non professionnels.
Depuis le 1er septembre 2022, plus d’une soixantaine de cas d’intoxications sévères ont déjà été signalées. La première cause des accidents est la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique.
L’Anses déconseille l’utilisation d’application de reconnaissance de champignons sur smartphone
La cueillette des champignons est un loisir parfois risqué. La première cause des accidents est la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique qui lui ressemble. Il convient donc de ramasser uniquement les champignons que l’on connaît parfaitement. Au moindre doute ne pas consommer sa récolte, la photographier et la faire contrôler par un expert d’une association mycologique. Certains pharmaciens connaissent les champignons. L’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation (Anses) déconseille l’utilisation d’applications de reconnaissance de champignons sur smartphone car il existe un risque important d’erreur.
Dans tous les cas, les champignons comestibles sauvages doivent être consommés rapidement après leur cueillette et parfaitement cuits. Il faut éviter de les donner à manger aux enfants, aux femmes enceintes et aux grands vieillards.
Les signes d’intoxication mycologique sont essentiellement digestifs
Les champignons concentrent de nombreuses substances. Il faut donc impérativement choisir sa zone de cueillette loin des bords de route, des aires industrielles, des décharges et des pâturages souillés par les déjections d’animaux.
Les signes d’intoxication mycologique sont essentiellement digestifs et apparaissent quelques heures après l’ingestion. Le malade se plaint de douleurs abdominales accompagnées de nausées, de vomissements et de diarrhées. En cas d’intoxication, il ne faut pas donner pas à boire (le lait n’est pas un antipoison), ni faire vomir la victime mais téléphoner soit au Samu ou, pour la région Centre-Val de Loire, au centre antipoison compétant qui est à Angers (Tél : 02 41 48 21 21).
Pour en savoir plus regarder la vidéo avec Jean Louis Sacchi.