Après la célébration de son centenaire tout au long de l’année 2021, l’Orchestre Symphonique d’Orléans (OSO) poursuit sa route. Et quelle route ! La saison s’annonce colorée de 13 concerts symphoniques, 5 séances de « pupitres en fête », 6 causeries présentant les concerts, sans oublier une prestation d’envergure autour de Jeanne d’arc et le concert final des jeunes en DEMOS (Dispositif d’Education Musicale et Orchestrale à vocation Sociale)
Par Anne-Cécile Chapuis
L’Orchestre d’Orléans dirigé par Marius Stieghorst. Photo Michel Perreau
La saison de l’Orchestre symphonique d’Orléans est présentée par les trois forces vives qui la font exister au quotidien. Tout d’abord, la présidente, Micheline Taillardat, est fière d’évoquer une musique plurielle dans l’objectif de « rester classique et s’ouvrir sur d’autres formules et formats » tout en soulignant un « enjeu de reconquête » après une petite baisse de fréquentation l’an passé (un effet covid ?) Mais elle y croit car « Notre public nous juge sur la programmation »
Celle-ci s’annonce riche et Marius Stieghorst, chef d’orchestre, sait mettre l’eau à la bouche, ou plutôt la puce à l’oreille !
Marius Stieghorst, chef d’orchestre, Micheline Taillardat, présidente, Benoît Barberon, administrateur.
Photo AC Chapuis
De belles surprises musicales
Marius Stieghorst ne manque pas une occasion de dire son plaisir à diriger un orchestre « deux fois plus âgé que moi » et où règne une « ambiance de travail fantastique » Avant de détailler les concerts à venir, il évoque les grands moments de l’an dernier comme le Festival de Loire, avec la rencontre avec le grand public, ou la collaboration avec le Festival de Piano.
La saison commence fort avec « Virtuoso » une programmation qui met en valeur les différents pupitres de l’orchestre (Britten) puis la harpe (Glière) et la symphonie de Chostakovitch aux airs connus.
« Le rêve américain » comme son nom l’indique nous fera traverser l’Atlantique avec Gershwin, Adams, Ellington et d’autres. A noter la présence du timbalier de l’orchestre de Wichita qui, dans le cadre d’un échange avec cette ville jumelle d’Orléans, fera le déplacement pendant qu’en retour, Vincent Miterrand, trompettiste de l’OSO, ira ravir les oreilles américaines.
Place à Mozart ensuite avec Marius Stieghorst au piano. Une expérience, souligne-t-il, qui « créée une autre relation avec l’orchestre dans un échange plus direct »
Changement de chef avec « Classic+ » sous la direction de la violoniste et cheffe d’orchestre Stéphanie-Marie Degand et un programme consacré à Haydn, Strauss, Poulenc
Le dernier concert de la saison sort des sentiers battus, puisqu’il s’agira d’un ciné-concert avec « Fantomas » de Louis Feuillade, et « Pay Day » de Charlie Chaplin, films muets dont la musique sera jouée en direct face à l’écran.
Le traditionnel concert de Noël, dirigé par Elisabeth Renault, aura lieu cette année à l’Institut et fera résonner chœur et quintette à vents avec Mozart, Haydn, Mendelssohn, Schubert
Et rendez-vous est pris pour les fêtes de Jeanne d’arc à la cathédrale d’Orléans, avec « Jeanne » de Julien Joubert, qui réunira chœur symphonique, chorales d’enfants, cuivres et orgue sous la direction de Gildas Harnois.
Marius Stieghorst, un chef passionné et passionnant. Photo AC Chapuis
Les prestations « Pupitres en fête » se poursuivront cette année, offrant une approche à la fois plus intimiste et plus ouverte dans la rencontre avec les musiciens de l’orchestre. Et soulignons l’intérêt des « causeries » qui, avant chaque spectacle donnent des clés d’écoute avec les propos de Clément Joubert ou Marius Stieghorst. Le public devrait répondre présent avec ce programme savamment concocté pour lui, entre découvertes et réminiscences comme l’OSO sait nous en réjouir.
Pour les réservations, abonnements et renseignements complémentaires :
www.orchestre-orleans.com
https://billetterie-orchestreorleans.mapado.com
Photo Ornella Salvat