Les lieux où vous irez !
Musée le Carroi
Il est situé en plein cœur de la ville médiévale, dans la bâtisse où se sont tenus les Etats-Généraux convoqués par Charles VII. Il expose une riche collection, dont deux œuvres majeures : la Chape Saint-Mexme du XIe siècle et le portrait de François Rabelais d’Eugène Delacroix.
La Maison Rouge
Est une demeure médiévale édifiée au XIVe siècle. Située au 38, rue Voltaire, elle se caractérise par sa façade à pans de bois et ses hourdis de briques.
La Maison de Rabelais
Située au 15, rue de la Lamproie, cette maison du XVIe siècle appartenait au père de Rabelais, Antoine, qui était homme de loi.
Forteresse royale de Chinon
Elle s’étend sur 500 m, le long d’un éperon rocheux dominant la vallée de la Vienne. De plus, elle occupe une position stratégique, frontalière de la Touraine, de l’Anjou et du Poitou.
Le site est occupé depuis la préhistoire. D’un petit bourg à l’époque gallo-romaine, il est fortifié et devient un castrum sous l’Empire romain. La forteresse commence à prendre forme entre le VIe siècle et le XIe siècle, notamment à l’instigation des comtes de Blois et d’Anjou. Au XIIe siècle est édifié un véritable complexe. Il y a là trois châteaux séparés par des douves sèches. À l’Est, le Fort Saint-Georges, à l’Ouest, le Fort du Coudray encadrant tous deux le Château du Milieu.
Ce lieu riche d’Histoire a accueilli de nombreuses personnalités historiques :
- Henri II Plantagenêt roi d’Angleterre, y mourra en 1189 veillé par son fils, le futur Richard Cœur de Lion et son épouse Aliénor d’Aquitaine.
- Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre du Temple, y sera emprisonné en 1308.
- Jeanne d’Arc y rencontrera Charles VII à deux reprises, en 1429.
- En 1854, la municipalité de Chinon demande la démolition des bâtiments de la forteresse, certaines parties en ruines étant considérées comme dangereuses. L’intervention énergique de l’écrivain Prosper Mérimée sera décisive et marquera le début de travaux de restauration.
Maison de la Devinière, ou le Musée Rabelais
Située à Seuilly, non loin de Chinon, cette maison des champs du XVe siècle, dans laquelle est probablement né et a grandi François Rabelais, est un haut lieu des guerres picrocholines.
Une propriété familiale
François Rabelais serait né à La Devinière, une métairie située en pleine campagne chinonaise. Sa naissance est entourée de mystères, puisque sa date de naissance exacte nous est inconnue ; comprise entre 1483 et 1494.
Si l’on sait que Rabelais y passe son enfance, aucun document n’atteste de sa naissance dans ce lieu. L’ensemble est composé d’un logis de deux étages du XVIe siècle, d’un pigeonnier-grange du XVIIe siècle et de dépendances qui ferment la cour.
Le ventre de cette petite ferme est constitué d’une série de caves creusées dans d’anciennes carrières de tuffeau blanc. Elles serviront d’abord à l’édification de La Devinière, pour ensuite être utilisées comme écuries, habitat troglodytique et caves à vin.
Un musée
La Devinière est citée dans le second roman de Rabelais, Gargantua. Elle y devient le château de Grangousier et le centre des guerres picrocholines. Dès la moitié du XVIIe siècle, le lieu est abandonné par la famille Rabelais. La maison sera classée Monument historique en 1930 et son pigeonnier en 1951.
Le conseil départemental d’Indre-et-Loire rachète la maison en 1948, y fonde un musée et l’ouvre au public en 1951. Aujourd’hui, on peut visiter le logis tel que Rabelais l’a probablement connu. Le pigeonnier présente des collections permettant de découvrir les différentes facettes de l’écrivain, tandis que les caves accueillent des expositions temporaires.
Un patrimoine littéraire
Moine, médecin, écrivain, botaniste et libre-penseur, Rabelais a doublement marqué son époque et la nôtre.
Véritable modèle littéraire, son œuvre exerce à la fois une influence intellectuelle, mais également populaire Il suffit pour cela de voir à quel point, la figure de Gargantua, ce géant débonnaire, colle parfaitement au goût français pour la bonne chère et le vin.
Rappelons-nous également des expressions telles qu’un festin gargantuesque, ou de l’adjectif rabelaisien, que nous utilisons régulièrement. En répandant sa pensée humaniste, ses réflexions sur l’éducation, sa critique de l’abus des princes et des hommes d’Église, il influence :
- Le Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.
- Les Aventures de Télémaque de Fénelon.
- Les contes de Voltaire.
- Les Aventures du baron de Münchausen de Gottfried August Bürger et Rudolph Erich Raspe.
- La Vie et opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne.
- Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot
Plus récemment, Umberto Eco fera dire à son personnage du Nom de la Rose, Guillaume de Baskerville : « Mais le singe ne rit pas. Le rire est le propre de l’homme…», paraphrasant ainsi François Rabelais : « Mieux est de risque de larmes écrire, pour ce que rire est le propre de l’homme ».
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