Amboise, sur les pas de Léonard de Vinci

 

Petite ville des bords de Loire, l’histoire d’Amboise est intimement liée à ses châteaux. Mais aussi au fameux Léonard de Vinci, qui y vécut à la fin de sa vie et y fut enterré.

Par Rosa Tandjaoui (CulturAdvisor)

Une cité chargée d’histoire

Située sur les bords de la Loire, Amboise est dominée par le plateau des Châtelliers, qui culmine à 127 m. Son histoire commence au Ier siècle av. J.-C. avec la tribu celte des Turones. Elle donnera son nom à la Touraine et y installera un premier oppidum et des fortifications.

Il s’agit de la cité gauloise d’Ambacia, l’un des plus importants sites antiques de la région. Son Ile d’Or, coupant la Loire en deux, fut choisie en 503 par Clovis, roi des Francs, et Alaric, chef des Wisigoths, pour y signer un traité de paix.

Au Xe siècle, la ville figure parmi les sites les mieux protégés de France.

Une histoire liée à celle de ses châteaux

Le château royal d’Amboise

Au début du XIIe siècle, cette place forte passe aux mains des seigneurs d’Amboise. Mais au XVe siècle, Louis d’Amboise participe à un complot contre le favori du roi Charles VII. Dès 1434, son château est confisqué et Amboise entre dans le domaine royal.

Charles VIII y naitra et y sera élevé. Très attaché au lieu, il en fait un véritable palais. Dès 1483 et dans un style gothique propre au Moyen Âge, il entreprend les premières constructions marquantes :

  • La chapelle Saint-Hubert,
  • L’aile dite Charles VIII, comprenant les appartements royaux,
  • Les tours des Minimes et Heurtault,
  • Le parc aménagé sur la terrasse.

Au XVIe siècle, sous François 1er, l’aménagement du château se poursuit, avec un style Renaissance. Léonard de Vinci y sera inhumé en 1519.

En 1560, les Condés (protestants) tentent d’enlever le jeune roi François II. Ils souhaitent le soustraire à l’influence des Guises (catholiques). La conjuration d’Amboise échouera et les conjurés seront pendus aux balustrades du château.

Au début du XVIIe siècle, la bâtisse se transforme en prison de luxe. Des personnages illustres tels que César de Bourbon, Alexandre de Vendôme, Nicolas Fouquet et Antonin Nompar de Caumont y seront enfermés.

Abandonné, dégradé pendant la Révolution, une grande partie est démolie sous le Premier Empire, lorsque Napoléon l’offre au consul Roger Ducos.

Il devient propriété de l’État à la suite de la Révolution de 1848.

L’Émir Abd El-Kader y sera placé en captivité avec une centaine de ses compagnons.

En 1873, il redevient propriété de la famille d’Orléans.

Depuis 1974, il est géré par la Fondation Saint-Louis, dont le comte de Paris est le fondateur.

Le château du Clos Lucé

Également appelée le manoir du Cloux, cette demeure est un fief appartenant au château d’Amboise. Construit entre 1468 et 1471, il deviendra la résidence d’été de Charles VIII.

En 1516, François 1er le met à disposition de Léonard de Vinci. Il le nomme premier  peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi. Celui-ci y vivra jusqu’à sa mort, en 1519. Il sera enterré dans une chapelle de la collégiale Saint-Florentin, au cœur du château d’Amboise. L’édifice sera détruit en 1807 et ses restes seront transférés en 1874 dans la chapelle Saint-Hubert, non loin de là.

Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1862. Depuis 1854, il appartient à la famille Saint Bris. François, frère de l’écrivain Gonzague, en est le directeur.

Le domaine royal de Château-Gaillard

En 1496, Charles VIII est de retour de sa première campagne d’Italie. Fasciné par l’architecture de la Renaissance italienne, il ramène avec lui 22 Gens de Mestier.

Ceux-ci vont contribuer à l’édification d’un petit palais italien. De ce laboratoire de la Renaissance française naitront également, Le Parc et les Jardins du Roy :

  • Le premier jardin d’acclimatation en France avec notamment la création de la première orangerie royale française,
  • Le premier jardin de la Renaissance française créé par dom Pacello da Mercogliano,
  • La première perspective paysagère axiale et les premiers parterres à la Française.

Tombés dans l’oubli et abandonnés, le château et son parc de 15 hectares seront redécouverts en 2011, ensevelis sous une épaisse végétation.

Trois ans plus tard et après des travaux pharaoniques, il sera rouvert au public en 2014.

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