Après la première de vendredi absolument époustouflante, le festival a pris sa vitesse de croisière. Un peu moins de monde samedi 26 et dimanche 27, mais une même ambiance festive sur la plaine de la Caillaudière de Boigny sur Bionne et des concerts divers qui font découvrir des artistes rappeurs ou jazz, chanteurs à texte ou à ritournelles. Beau brassage qui a plutôt bien fonctionné.
Par Bernard Cassat. Photos Marie-Line Bonneau
Manon et Julien, le Duo.
Samedi, le festival est moins peuplé que la veille. Les gens sont arrivés doucement. Le Duo, Julien et Manon, a donc entamé la soirée. Des histoires de familles et d’une région. Ils sont gentils et le clament haut et fort, avec leur boîte à rythme aux accents reggae et leur guitare d’accompagnement.
Cephaz a ouvert la scène principale. Elégant et précis, il a déroulé ses chansons intéressantes et habitées. L’histoire de sa vie, si riche, lui a fait découvrir beaucoup de cultures qu’il sait utiliser avec bonheur. Quelques reprises ont ravi le public. Un stupide droit de regard sur la diffusion de photos nous empêche malheureusement d’en rendre-compte visuellement.
Les Orléanais du Comptoir.
Les rappeurs du Comptoir, de jeunes Orléanais, sur la scène Vibration, nous ont montré avec vigueur qu’ils ont le smile, et que leur humour ouin-ouin fonctionne.
Tibz et ses musiciens en pleine action.
Tibz, sur la grande scène, a lancé avec puissance sa bonne humeur. Habillé de blanc, comme ses musiciens qu’il célèbre en chanson, il nous a parlé à la fois d’ici et de là-bas, et de son Périgord. Avec des moments plus confidentiels, plus intimes, accompagné seulement du clavier.
L’heure du choix pour DJ Nero Emcee
Après une petite prestation de DJ Nero Emcee côté village, la soirée s’est finie avec Hatik, le rappeur assez pur et dur. Scénographie travaillée, lumières blanches froides, estrade très officielle en milieu de scène pour l’électronique, il a appelé son copain avec qui il a dialogué. La rythmique, si forte qu’elle faisait trembler les os… et empêchait de saisir les paroles. Dommage pour du rap…
Hatik
Dimanche après-midi
Le public est venu comme on va à la guinguette au bord de l’eau : beaucoup de monde pour partager le repas de midi, et des artistes sur scène…
Mathis tout d’abord, une belle voix, trois musiciens efficaces et très au point. Des chansons qui racontent, avec humour, ironie ou enthousiasme, les agacements et les amours.
Eleonor
Eléonor a pris le relais. Voix puissante, dont l’ampleur n’étouffe pas les nuances, voix de blues, voix de jazz. Un combo magnifique pour l’entourer. Une très belle prestation dans un genre musical qu’elle était la seule à défendre cette année.
Joyce Jonathan
En milieu d’après midi, Joyce Jonathan a ouvert la grande scène. Petite fille souriante, elle chante les jolies petites choses de la vie avec douceur un sourire communicatif.
Ben, l’oncle soul
Et puis Ben, l’oncle soul a conclu le festival. Avec des accents de précheur de Harlem, il trempe sa voix dans le gospel et dans le jazz, emprunte l’énergie au funk, la puissance au reggae et garde la douceur du soul. Son combo magnifique de quatre musiciens top niveau ont rendu magistrale sa prestation.
Belle fin pour cette édition totalement réussie de O’Tempo. Dix mille entrées pour ces trois jours. La volonté des organisateurs, l’association VVMS, d’être éclectique, populaire et familial, a été parfaitement remplie. Ils ont annoncé la troisième édition pour les 25, 26 et 27 aout 2023.
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