Que dire en conclusion ? Le festival s’est terminé le 26 juillet pour le IN, le 30 pour le OFF. Le public a été au rendez-vous malgré les aléas pandémiques. On pouvait craindre l’arrivée du Covid parmi les artistes, mais il ne semble pas que ce fut le cas.
Par Bernard Thinat
Olivier PY, le Directeur artistique du IN s’en va, le portugais Tiago Rodrigues arrive, on le connaît pour avoir mis en scène l’année passée « la Cerisaie » de Tchekhov dans le Cour d’Honneur, une réussite, et son passage à Orléans en mars dernier avec la pièce qu’il avait créée, « Dans la mesure de l’impossible ». Francophone, il offre toutes garanties quant à sa programmation future.
L’inquiétude provient du OFF dont l’association qui le gère a été reprise par les petits théâtres d’Avignon, la plupart ouverts uniquement en juillet, et qui semblent n’avoir qu’un seul objectif : faire tenir un maximum de spectacles dans une journée, ne laissant souvent que 15 minutes entre deux, et donc, quoi qu’ils disent, faire un maximum de fric durant 3 semaines et demie, au détriment des conditions de travail des compagnies et de leur projet artistique. Les théâtres historiques et permanents sur Avignon, qui prennent soin des compagnies qu’ils invitent, laisseront-ils faire ? Telle est la question, dirait Hamlet.
Le théâtre des Carmes créé par le fondateur du festival OFF – Photo B.T.
Retour en région
Un dernière touche locale pour évoquer « A table chez nous, on ne parlait pas », petit bijou théâtral qui parle de la jeunesse d’un étudiant envoyé au STO en Allemagne et qui hait son père d’avoir refusé de le cacher par obéissance envers le Maréchal. Avec Lisa Pajon, dont la famille gérait autrefois le festival d’Ardon (certains lecteurs de MagCentre s’en souviennent peut-être, il a fermé ses portes en 2017), et que j’avais découverte sous le chapiteau du village solognot dans le rôle de lady Macbeth : elle était alors en fauteuil (juste pour la mise en scène). Souvenir et retrouvaille ! Aujourd’hui, la famille organise un festival de théâtre, l’été, dans le Bois de Boulogne, au jardin Shakespeare : ça ne s’invente pas !
A relire :
Chronique du Festival d’Avignon : #5
Chronique du Festival d’Avignon : #4
Chronique du Festival d’Avignon : #3
Chronique du Festival d’Avignon : #2
Chronique du Festival d’Avignon : #1
Une rue de chapeaux en Avignon – Photo B.T.