Thomas Fersen a enchanté La Bamboche à Olivet

Assister à un concert de Thomas Fersen, c’est toujours l’assurance de passer un bon moment grâce à son univers fantasque et drôle. Le public de La Bamboche à Olivet ne s’y est pas trompé en ce samedi estival du 9 juillet 2022. 

Par Sophie Deschamps 

Thomas Fersen, déguisé en lapin à la Bamboche à Olivet. Photo Marie-Line Bonneau

Thomas Fersen est apparu à la tombée de la nuit sur la scène du théâtre de verdure du parc du Poutyl, à Olivet. Élégant et sobre dans son éternel costume noir mais…déguisé en lapin. Un clin d’oeil à son dernier album C’est tout ce qu’il me reste dont il a interprété de nombreuses chansons. Mais aussi ses vieux succès : Le Chat Botté, Monsieur, Élisabeth, Louise, Diane de Poitiers, entre autresà la grande joie du public, venu nombreux puisque toutes les places du concert étaient vendues dès le jeudi 7 juillet à midi.

Des chansons poétiques et tendre peuplées d’animaux

Sous ses airs de faux dadais timide, Thomas Fersen, 59 ans, nous régale depuis plus de trente ans de ses ritournelles où les animaux, jamais moqués, ont une place de choix. Tendresse aussi quand il évoque Zaza, sa chienne : « Zaza, tu pues mais j’t’aime quand même ». La poésie n’est jamais loin non plus quand il parle d’une chauve-souris aimant un parapluie. Et quand il chante La pièce montée des grands jours (« Je vous fait porter une brioche, fourrée avec une pioche ») qui narre une évasion improbable d’une prison, il y a fort à parier que dans le public, beaucoup se souviennent avec émotion qu’il avait enregistré cette chanson en duo avec Marie Trintignant.

Thomas Fersen, déguisé en lapin à la Bamboche à Olivet. Photo Marie-Line Bonneau

Amoureux des rimes, Thomas Fersen nous a aussi régalé de deux intermèdes parlés ciselés à la perfection et hilarants sur des thèmes loufoques dont il a le secret. Le premier sur les poils, forcément désopilant : « Quand je vais voir la buraliste, on dirait qu’elle a des soupçons, qu’elle devine pour les duellistes qui croisent le fer dans mon caleçon ».

Le second, un peu plus tard : « Quand je reçois un billet doux, je le cache sous mon traversin. Comme je me méfie de tout, je le mets dans mon décolleté. C’est l’endroit où j’ai l’assurance qu’il sera le plus en sûreté, mieux gardé qu’à la banque de France. »

Un public conquis et heureux

Bref, presque deux heures de pur bonheur qui ont passé comme un éclair. Le public bien sûr en redemandait, donc « une dernière chanson et au dodo ! » a-t-il prévenu, laissant aussi la part belle à ses cinq musiciens, deux femmes et trois hommes, tous excellents qui ont surfé sur des rythmes tour à tour jazzis, tsiganes, orientaux, voire bretons.

Un peu avant minuit, toutes et tous ont quitté le théâtre de verdure où il faisait encore bon flâner à regret, non sans avoir auparavant remercié l’artiste par des applaudissements nourris et sincères. Chapeau bas Monsieur Fersen !

Public nombreux et conquis pour le concert de Thomas Fersen à la Bamboche à Olivet. Photo Marie-Line Bonneau

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Le programme de la Bamboche

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