Malgré le millier de signataires de la pétition numérique, les 450 signatures des habitants du quartier Saint-Marceau et la réunion sur place de 80 à 90 personnes, le jeudi 30 juin dernier, l’avenir des tilleuls de la Place Domrémy à Orléans, semble bien compromis.
Par Jean-Paul Briand
Le maire d’Orléans ne veut pas désavouer son jardinier en chef, Jean-Paul Imbault. Les tilleuls sont déclarés malades irrécupérables car régulièrement blessés par les pare-chocs et le passage des voitures en stationnement sauvage qui compacte le sol, empêchant l’apport des nutriments nécessaires. Les services municipaux chargés de l’entretien des végétaux ont laissé faire sans protéger les troncs ni les racines. Un tilleul a d’ailleurs une importante blessure le long de son tronc, parasitée par un champignon, liée à l’incendie d’un véhicule garé à proximité. Plutôt que de les soigner, les tilleuls doivent être euthanasiés au nom de la sécurité.
Un ilot de chaleur et une imperméabilisation délétère des sols
Les bonnes résolutions inscrites dans la charte orléanaise de l’arbre urbain, les discours sur la transition écologique sont oubliés. Selon les termes techniques, la place Domrémy sera « requalifiée ». Malgré une douzaine d’érables prévus en remplacement, les majestueux tilleuls seront supprimés, entraînant la création d’un ilot de chaleur et une imperméabilisation délétère des sols.
Dans la pharmacopée traditionnelle, les fleurs de tilleul renferment des essences aromatiques qui, en infusion, soignent l’angoisse, l’inquiétude et l’insomnie. Avant la rencontre que le maire d’Orléans a promis prochainement et que les tronçonneuses municipales entrent en action, une tisane de tilleul est fortement conseillée pour ces vertus apaisantes aux défenseurs des arbres de la place Domrémy.
Seule une expertise indépendante et contradictoire peut éventuellement encore sauver les tilleuls centenaires de la place Domrémy du quartier Saint-Marceau.
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