Ce vendredi, Isabelle Lonvis-Rome, nouvelle ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations,est venue rencontrer les bénévoles du Groupe d’action gay et lesbien 45 (GAGL45). Si parfois certaines visites ministérielles peuvent sembler un peu superficielles, cette rencontre a mis en évidence la volonté d’écoute par la ministre des jeunes et des responsables de l’association qui lutte depuis trente ans contre l’homophobie.
Par Gérard Poitou
Isabelle Lonvis-Rome, ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations photo GP
Mais pas que… si l’action du GAGL contre l’homophobie est une priorité, l’association de la rue Sainte Anne développe aussi de multiples actions d’aide et d’échange en faveur de la population LGBT+. Prévention du SIDA (on peut se faire tester sur place sans rendez-vous) et information sur les traitements, soutien psychologique, écoute des jeunes mais aussi des familles, échange convivial ou soutien des demandeurs d’asile, l’action des différents pôles de l’association fait preuve d’un dynamisme dont ont pu témoigner les jeunes présents lors de cette rencontre.
Mais quarante ans après la dépénalisation de l’homosexualité et près de dix ans après le mariage pour tous, la lutte contre l’homophobie et la transphobie reste une priorité pour le GAGL notamment par l’organisation de rencontres sur ce thème dans les lycées et collèges (près de 5.000 élèves rencontrés par an) dont le compte rendu par les intervenants présents a permis de mesurer l’évolution des idées par leur témoignage de terrain. Reste la question d’inscrire ces interventions dans les programmes scolaires face au refus des établissements privés ou comme à Salbris, l’intervention du maire dans son collège. La ministre qui conçoit son action contre les discriminations comme transversale, y réfléchit avec le ministre de l’Éducation nationale.
En plus d’un plan d’action contre la haine LGBT+ promis pour 2023, c’est le problème du financement pérenne des structures comme le GAGL qui a été soulevé par les responsables de l’association. La ministre, ancienne magistrate, qui travaille à “rassembler dans la diversité”, parle “d’inclusion” et de “dédramatisation” tant sur les questions d’orientation sexuelle et de genres que sur l’égalité femme/homme.
La ministre a par ailleurs exprimé son soutien à la proposition d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, considérant que les reculs en la matière des pays conservateurs s’associent toujours à une résurgence de la discrimination homophobe.
Isabelle Lonvis-Rome, avec le GAGL45 photo GP
https://www.centrelgbtorleans.org/