Pensées sur le principe de balades-découvertes avec en point d’orgue des rendez-vous festifs organisés ponctuellement sur tous les territoires de la région, les Échappées à Vélo connaissent un réel engouement depuis leur création. Pour cette 11e édition, Harold Huwart, conseiller régional délégué à l’Économie, au tourisme et à l’Europe, revient sur cette initiative portée par la Région Centre-Val de Loire, premier territoire vélo de France.
Mag’Centre. Les Échappées à Vélo existent depuis 11 ans maintenant. L’idée c’est de monter en puissance chaque année ?
Harold Huwart. Effectivement. Désormais les Échappées comptent 150 boucles et une soixantaine d’échappées festives programmées dans toute la région. Nous avons doublé au fil des années en suivant la croissance de la Loire à Vélo et en apportant quelques nouveautés à chaque édition : parcours insolites, nature, pauses gourmandes, spectacles musicaux… Des parcours reliés cette année aux Jardins de la France et à la Route d’Artagnan que l’on peut emprunter à cheval ou à vélo.
MC. Comment se parcourent ces « Échappées » ?
H.H. Le principe de ces balades c’est d’être reliées à des événements ponctuels organisés par les acteurs des territoires. Des rendez-vous festifs auxquels les participants s’inscrivent avec, parfois, la possibilité de gagner des cadeaux et un vélo par tirage au sort. Mais ces itinéraires se parcourent aussi librement à la carte.
MC. Avec 5000 km de réseaux cyclables touristiques, le Centre-Val de Loire s’affiche comme étant la première région vélo de France : qu’est-ce qui fait sa force, ses atouts ?
H.H. La Région est leader en effet avec la Loire à Vélo, destination la plus fréquentée et la plus vendue par les tours opérateurs : c’est elle qui a lancé le slow tourisme et les vacances nature. Notre force, c’est que nous avons toujours une longueur d’avance sur des projets, comme avec la « Scandibérique » ou « Véloscénie ». Par ailleurs, la Région n’hésite pas à investir des centaines de milliers d’euros chaque année pour accompagner des opérations d’aménagement et de création d’itinéraires. 70 km de travaux ont ainsi été lancés sur le canal d’Orléans, mais aussi sur la voie verte entre Bourges et l’Étang du Puits, sur le canal de Berry, ou encore sur la voie verte entre Panzoult et Tournon Saint Pierre dans l’Indre. D’importants investissements mais avec des retombées économiques majeures dont la plus importante est la Loire à Vélo avec 30 000 € par kilomètre par an. Le vélo, c’est trois fois plus de retombées qu’un simple touriste randonneur.
MC. L’offre des « Échappées » se concentre nettement sur l’axe ligérien et le pays chartrain, qu’en est-il du Cher et de l’Indre qui paraissent défavorisés ?
H.H. C’est l’effet Loire à Vélo et Véloscénie. Le sud de la région est un territoire moins connu mais en émergence. Nous soutenons activement les voies vertes du Canal de Berry ou de Cœur de France à Vélo. L’idée étant d’aménager les grandes vallées et faire en sorte que la Loire à Vélo soit un réseau qui irrigue.
MC. Le train Loire à vélo est une façon d’inciter à la mobilité douce ?
H.H. Exactement. L’usage du train se développe et nous sommes les mieux placés pour accompagner ce développement : nous sommes à une heure, une heure et demi des deux itinéraires cyclables les plus connus. C’est une marque de fabrique de notre territoire. La première rame à vélo a été lancée il y a plus de 10 ans avec la Loire à Vélo. En 2015, on comptait 39% de touristes à vélo, en 2021 ils sont 50%, nous avons dépassé la voiture !
Le vélo est de plus en plébiscité pour découvrir la France porté par des envies fortes de sorties nature après le confinement, de bouffées d’air frais et de slowtourisme pour se poser et ralentir…