Ce dimanche 18 juin, les bureaux de vote ont ouvert leurs structures et organisations pour le deuxième tour des élections législatives. L’enjeu est de taille, et l’incertitude plane sur ce qui déterminera le fonctionnement des institutions représentatives de la population.
L’heure est grave, mais ce dimanche, Magcentre s’est penché sur l’envers du décor, le fonctionnement de cette instance démocratique s’il en est, où se croisent les habitants d’un quartier avec les bénévoles que l’on nomme Président ou Assesseur du bureau de vote.
Par Anne-Cécile Chapuis
les isoloirs sont restés souvent vides d’occupants… Photo AC Chapuis
Le constat est le même depuis plusieurs scrutins et les bénévoles le redisent avec un air navré : la participation est faible « et encore, notre bureau n’est pas le pire » citant des lieux de la Source notoirement désertés par les électeurs.
Doucement, le ballet des électeurs, la ronde des gestes et la symphonie des phrases rituelles prennent leur place. Le « A voté » retentit régulièrement et scande le défilé des votants.
Les électeurs ont le sourire, c’est dimanche et ils ne font pas la queue. Ils saluent et remercient les bénévoles, prennent parfois le temps d’échanger quelques mots sur..le temps, bien entendu, c’est d’actualité ! Ils sont complaisants, laissent volontiers les priorités aux personnes à mobilité réduite. Plusieurs sont accompagnés de leurs enfants, fiers de mettre le bulletin dans l’urne sous le regard non moins fier de leurs parents.
Une matinée rythmée…
La matinée est rythmée par la liste des prénoms énoncés par le scrutateur : prénoms oubliés au charme ancien comme Eugénie, Berthe ou Madeleine, mais aussi Raymond, Fernand et même Adonis ! L’on perçoit ceux qui en sont fiers « ce sont mes grands parents » , et ceux qui les supportent « on ne choisit pas ».
Les candidates rendent visite, chacune leur tour, jettent un regard sur les chiffres de fréquentation, échangent quelques mots avec les personnes présentes.
Stéphanie Rist en visite au bureau de vote présidé par Jean-Paul Imbault. Photo AC Chapuis
Ghislaine Kounowski en visite au bureau de vote St Marceau. Photo AC Chapuis
La matinée se passe. Le représentant de la mairie veille au bon déroulement. Pas de cas litigieux ni de complications, juste un peu de tristesse sur cette désaffection d’une instance symbolique et démocratique, qui questionne comme un symptôme latent et enkysté auquel point de remède n’a été trouvé jusqu’alors.
Pour en savoir plus :
https://www.magcentre.fr/198232-elections-municipales-echos-dun-bureau-de-vote/