Ce mardi 7 juin se tenait au Zenith d’Orléans le salon « 2000 Emplois – 2000 Sourires ». Son initiateur, Alex Vagner le reconnaît lucidement : cette dixième manifestation en faveur de l’emploi des jeunes n’a pas le succès escompté.
par Jean-Paul Briand
Si certaines éditions ont vu plus de 5000 candidats, cette année n’atteindra probablement pas les 2000 visiteurs. En milieu d’après-midi les compteurs d’entrées marquaient à peine 1500 passages. Il est à noter que la mairie d’Orléans a proposé à plusieurs groupes de réfugiés ukrainiens et aux personnes qui les hébergent de venir au salon chercher un emploi. Malheureusement les difficultés linguistiques sont souvent rédhibitoires.
Aucun des secteurs d’emploi ne semble plus particulièrement attractif. Même les jobs de vacances n’ont pas la côte cette année.
Pour expliquer cet insuccès, certains des organisateurs avancent plusieurs causes :
- La baisse du chômage. En effet, selon les chiffres publiés par l’Insee, le taux de chômage s’établissait fin mars à 7,3 % de la population active, contre 7,4 % à la fin du trimestre précédent.
- Le travail, la réussite économique ne sont plus ces valeurs dominantes comme pour les générations précédentes.
- La date du salon tombe en période de révision ou d’examen pour beaucoup de prétendants à un job.
- Les secteurs plus particulièrement en recherche de salariés (hôtellerie, santé, restauration) sont peu attractifs financièrement ou trop contraignants.
Avec 12 000 propositions de postes à pourvoir, la formule est pourtant dynamique et tonique. Les animations, les ateliers et les stands (plus d’une centaine) sont nombreux et agréables mais restent trop souvent vides de visiteurs.
Si les personnes en recherche d’emploi sont aussi peu nombreuses, pour Alex Vagner, après 10 ans d’existence, ce phénomène d’épuisement du forum est logique. Acceptant de se remettre en cause et jamais à court d’idées, il pense qu’il convient sans doute de revoir la méthode. « Peut-être faudra-t-il mettre en place une manifestation moins imposante, revenir à une taille plus humaine et aller dans les quartiers » propose le président de l’association organisatrice.