Un mois et demi après la réélection du président sortant Emmanuel Macron, les français sont de nouveau appelés à voter pour les élections législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin prochain. Ce scrutin aura pour but d’élire les 577 députés du prochain quinquennat et de la XVIe législature de la Ve République. « Le Troisième Tour » est le surnom officieux que l’on attribue à ces élections, car elles peuvent permettre aux différents partis d’obtenir un maximum de députés, et ainsi d’influer sur l’Assemblée nationale.
Par Antoine Lebrault
Le logo officiel des élections législatives
Photo : Ministère de l’Intérieur La campagne électorale en vue de ce premier tour est désormais ouverte depuis minuit ce lundi. Pas moins de 6293 candidats se sont déclarés pour prendre part au premier tour de l’élection législative, cinquante jours après la réélection du Président de la République. Tous les candidats ont désormais douze jours pour convaincre les électeurs de les choisir pour représenter leur circonscription. Au total, ce sont 577 circonscriptions qui seront représentées au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Pour rappel, onze de ces circonscriptions sont réservées aux français de l’étranger.
Concernant la campagne audiovisuelle sur les antennes nationales de radio et de télévision, des émissions de campagne sont programmées à partir de ce jour et ce jusqu’au 10 Juin, soit 48 heures avant le scrutin du premier tour. Uniquement les partis et les groupements politiques sont autorisés à diffuser ces émissions, les candidats n’étant pas autorisés à le faire eux-mêmes. Le temps d’antenne de chaque parti politique est déterminé, en amont, en accord avec les présidents des groupes parlementaires.
Un enjeu politique, puis financier
Suite à l’élection présidentielle, on observe un regroupement d’une partie des forces de la gauche. En effet, La NUPES (Nouvelle Union Populaire écologique et sociale) rassemble les forces suivantes : La France Insoumise, Europe Écologie Les Verts, Le Parti communiste et une partie du Parti socialiste. Il s’agit d’une première depuis 1997 et la Gauche Plurielle. Toutefois, certains dissidents subsistent dans certaines circonscriptions.
La majorité présidentielle du parti La république en Marche forme elle une confédération du centre et du centre droit sous le nom de Ensemble avec de nombreux partis politiques tels que le MoDem, Agir et Horizons.
Quant aux partis politiques de droite et d’extrême droite, aucune alliance n’est observable. Ils sont tous dispersés. Le Rassemblement national, présent au second tour de l’élection présidentielle, ne souhaite conclure aucune alliance. À noter également que le parti Reconquête présentera des candidats dans certaines circonscriptions.
Les Républicains, fragilisés par la cinglante défaite de Valérie Pécresse, font face à une vague d’abandons de quelques députés sortants.
L’enjeu de ces élections législatives est également financier. En plus des cotisations des adhérents et des dons de personnes privées, les partis perçoivent des subventions de la part de l’État. Aussi, même si ces partis ne parviennent pas à faire élire leurs candidats, il leur suffit d’engranger 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions pour toucher 1,42 euro par voix et par an. Il s’agit ici d’un apport intéressant et non négligeable pour les mouvements politiques en quête de financements et de développement.
Toutefois, les formations qui parviennent à faire élire leurs candidats reçoivent une somme significative. Les partis touchent 37 280 euros par élu et par an, versés pendant cinq années, soit la durée de la mandature du candidat élu.