La Nouvelle union populaire écologique et sociale a bouclé ses accords pour les prochaines élections législatives. En région Centre-Val de Loire, La France Insoumise se réserve 12 circonscriptions, et partage les 11 autres entre ses 3 alliés (EELV, PCF, PS).
Par Jean-Luc Bouland
Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis semblent avoir gagné leur pari de fédérer toute la gauche pour présenter des candidatures uniques dans les 577 circonscriptions françaises, avant le 20 mai, date de clôture des inscriptions pour le 1er tour des élections législatives. En région Centre-Val de Loire, l’accord est bouclé, sans annonce de dissidence, pour tenter de remporter quelques victoires face aux 23 députés sortants, tous issus de la majorité présidentielle (LREM, MODEM) ou de la droite et du Centre (LR, UDI).
12 candidats LFI
La France Insoumise (LFI) présente douze candidats sur les six départements, et ses trois alliés se partagent les onze circonscriptions restantes. Le PCF est présent dans quatre départements (Cher, Indre, Loir et Cher, Loiret) comme les Verts (Eure et Loir, Indre et Loire, Loir et Cher, Loiret) et le PS dans trois (Cher, Indre et Loire, Loiret). Mais toutes sont difficilement gagnables.
Marron : LFI – Vert : EELV – Rouge : PCF – Rose : PS
Cher – Sur les 3 circonscriptions, celle de Vierzon revient au PCF, où Nicolas Sansu, son maire, tentera de reprendre le siège qu’il avait perdu en 2017 face à Nadia Essayan (LREM). Les deux autres sont attribuées au PS, dans la 1re, face à François Cormier-Bouligeon (LREM), et à LFI dans la 3e, face à Loïc Kervan (LREM)
Eure-et-Loir – Les socialistes ne présenteront aucun candidat, laissant les investitures à un Vert sur Chartres (Quentin Guillemin) face à Guillaume Kasbarian (LREM) dans la 1re, et à La France insoumise pour les trois autres circonscriptions, détenues par Philippe Vigier (UDI) dans la 4e, Luc Lamirault (Agir) dans la 3e et Olivier Marleix (LR) dans la 2e.
Indre – La France insoumise présentera des candidats dans les deux circonscriptions, face à François Jolivet (LREM) dans la 1re et Nicolas Forissier (LR) dans la 2e.
Indre-et-Loire – Le Vert Charles Fournier est peut-être la meilleure chance de la gauche dans la région, espérant reprendre à Tours le siège perdu dans la 1re circonscription par Jean-Patrick Gilles (PS) au profit de Philippe Chalumeau (LREM) en 2017. Ailleurs, NUPES présentera un communiste dans la 5e, détenue par Sabine Thilaye (LREM), un socialiste dans la 4e face à Fabienne Colboc (LREM) et deux représentants LFI dans la 2e, face à Daniel Labaronne et dans la 3e face à Sophie Auconie (UDI).
Loir et Cher – Comme en Eure et Loir et dans l’Indre, le PS n’aura aucun candidat dans le département. La circonscription de Vendôme (3e) est laissée à un écologiste, face à Pascal Brindeau (UDI), le successeur de Maurice Leroy. L’une a été attribuée à LFI, face à Stéphane Baudu (LREM) dans la 1re et au PCF face à Guillaume Peltier, élu sous l’étiquette LR, et passé depuis chez Reconquête, parti d’Eric Zemmour, dans la 2e.
Loiret – Dans le département de la ville-préfecture, comptant le plus de circonscriptions (6), la France insoumise présente 3 candidats, respectivement contre les sortants Claude de Ganay (LR) dans la 3e, Richard Ramos (MODEM) dans la 6e et, dans la 5e, contre Maxime Buizard, le suppléant de Marianne Dubois, celle-ci ne se représentant pas. Dans la 1re du Loiret, Ghislaine Kounowski, avec Olivier Jouin comme suppléant, représentera le PS pour affronter la députée sortante Stéphanie Rist (LREM). Dans la 2e, un écologiste sera confronté à Caroline Janvier (LREM), mais aussi à la candidature indépendante de Yann Chaillou, classé divers gauche, alors que François Lagarde, officiellement investi par LR, a déclaré forfait le 1er mai, et n’a toujours pas de remplaçant. Dans la 4e, où le sortant, Jean-Pierre Door (LR), ne se représente pas, c’est un communiste qui représentera NUPES, alors qu’est annoncée l’arrivée (contestée) du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer (LREM), source de dissidence.