Signé lundi 2 mai, l’accord avec La France Insoumise permet aux Verts (EELV) d’espérer gagner quatre circonscriptions en région Centre-Val de Loire sous l’étiquette Nouvelle union populaire écologique et sociale. Les candidats écologistes comptent notamment sur la 1re d’Indre-et-Loire, la 3e du Loir et Cher et la 2e du Loiret.
Par Jean-Luc Bouland
Après les élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon, au nom de l’Union populaire, avait annoncé que les élections législatives 2022 des 12 et 19 juin prochains seraient le “3e tour”, et s’engageait à tout faire pour que la gauche parte unie à ce scrutin. Un discours qu’il martèle depuis, demandant à la population de tout faire pour donner la majorité à cette union à l’assemblée nationale. Un premier pas a été franchi dimanche 1er mai avec un accord obtenu entre La France Insoumise et EELV, membre du pôle écologiste, en attendant que les rejoignent le PCF et le PS, encore en négociations ce lundi 2 mai. Et dans l’espoir de lancer une campagne unie le 7 mai prochain.
Quatre candidats en région ?
Dans un communiqué commun, LFI et EELV déclarent vouloir “ faire élire des député-es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l’extrême-droite” en proposant aux Françaises et aux Français ” de mettre en place un large rassemblement s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle de l’Union populaire ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale“. Dans cette perspective, estiment les signataires, “le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon“.
Dans cet esprit, l’accord prévoit que chaque formation participant à cette “Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale” présentera des candidats dans l’ensemble des circonscriptions, selon un nombre défini en commun. Ainsi, EELV et le Pôle écologiste ont obtenu d’avoir des candidats dans 100 circonscriptions, avec l’espoir de pouvoir en gagner une trentaine.
Pour la région Centre-Val de Loire, le chiffre avancé oscille entre deux et quatre circonscriptions accordées, dont la 3e du Loir-et-Cher, la 2e du Loiret, qui sont limitrophes, et la 1re d’Indre-et-Loire. Il reste encore à déterminer si sur les 19 autres, il n’y aura que des candidats de La France insoumise, ou si certaines seront attribuées à d’autres partis alliés (PS, PCF), par exemple sur Vierzon, Bourges, Châteaudun, Blois ou Issoudun, cinq villes détenues par la gauche.
Des circonscriptions symboliques
Trois des quatre circonscriptions évoquées ne le sont pas par hasard.
En Indre-et-Loire, la victoire de la gauche à Tours aux municipales, et le score de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour sur la 1re circonscription, la seule de la région qui l’a donné en tête, peut donner des espoirs à la gauche unie. Elle y serait représentée par l’élu Vert (EELV) et vice-président de la région Charles Fournier, qui peut espérer lui redonner une circonscription détenue pendant deux mandats par le socialiste Jean-Patrick Gille, avant d’être perdue en 2017 au profit du candidat LREM Philippe Chalumeau.
Dans le Loir et Cher, la 3e circonscription est celle détenue par Maurice Leroy, qui en 2017 avait battu au second tour la socialiste Karine Gloanec-Maurin (EELV avait fait 2,38% au premier tour) et qui, depuis sa démission en 2019, est détenue par Pascal Brindeau (UDI).
Dans le Loiret, la 2e circonscription est actuellement détenue par Caroline Janvier (LREM) qui avait battu au second tour le député sortant Serge Grouard, réélu maire d’Orléans en 2020. En 2022, les circonstances ne sont plus les mêmes, François Lagarde, poulain de Serge Grouard, a renoncé ce dimanche 1er mai à l’investiture des Républicains qui lui avait été accordée. Ce qui peut présager l’investiture de l’écologiste Jean-Philippe Grand, déjà candidat en 2017, qui avait fait 8,21% des voix au 1er tour, avec le soutien du PS.
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