Les traditionnels cortèges revendicatifs de la fête des travailleurs ont mobilisé du monde dans la région mais guère plus que les années passées. Et pourtant certains attendaient ces manifestations pour « adresser un message » à Emmanuel Macron un peu avant les législatives.
Par Jean Jacques Talpin
Manifestation 1er Mai à Orléans photo GP
L’an passé le Covid avait donné lieu à un 1er mai atrophié. Cette année, retour à la normale avec des cortèges syndicaux qui ont retrouvé leur étiage antérieur. En fait beaucoup attendaient ce premier rendez-vous après l’élection présidentielle pour adresser un signe et surtout une menace. Comme le réclamaient des manifestants « on ne laissera pas faire Macron 2 fossoyeur de nos retraites ».
Mais ce « 3ème tour » s’il a lieu doit d’abord répondre à une exigence d’unité entre les forces de gauche qui poursuivent encore leurs négociations en vue d’un pacte de gouvernance. Toute la gauche était donc présente, mais pas unie dans les cortèges, LFI, PS, PCF, EELV suivie ou précédée par l’extrême gauche, NPA, LO, anarchistes, antifas, etc. L’unité n’est pas non plus totale dans le monde syndical : si la CFDT est traditionnellement absente du défilé du 1er mai, FO adopte une ligne plus floue avec sa présence à Tours à l’inverse d’Orléans. Mais les autres forces répondent toujours présentes avec les gros bataillons de la CGT, de Sud et de la FSU et les autres de l’Unsa ou de groupes plus épars comme la Libre Pensée, Attac ou les partisans du boycott d’Israël.
Manifestation 1er Mai à Orléans photo GP
Prochain rendez-vous : les retraites !
Tout cela explique que les cortèges ont retrouvé leur forme d’hier : près de 1500 manifestants à Tours, un millier à Orléans, 550 à Bourges, 350 à Châteauroux, 320 à Blois. Et donc loin des grosses manifestations qu’attendaient les revanchards du 24 avril. Dans ces cortèges qui rassemblent une grande partie du paysage syndical et politique l’occasion est bonne pour afficher toutes les revendications : « pouvoir d’achat pour tous », « pour une autre répartition des richesses » « pour les droits des travailleurs, pour la paix et la liberté des peuples ». A Orléans une grande banderoles « Stop à l’agression de la Russie en Ukraine » rappelait aussi que les franges de l’Europe connaissent une guerre terrible. Un 1er mai classique et traditionnel donc.
Mais tous se sont jurés de se retrouver dans la rue « dès que nos retraites seront menacées ».