Par Gaëlle Saulé-Mercier, archiviste et diplômée en criminologie
En 1905, le « bandit Languille » est exécuté sur une place publique d’Orléans. Henri Languille avait été condamné à mort par la Cour d’assises du Loiret aux motifs d’assassinat et vol qualifié. Le prononcé de cette peine intervient dans un contexte de débats parlementaires et législatifs alors vifs, entre partisans de la guillotine et mouvements abolitionnistes naissants. Un évènement peu banal va renforcer la puissance de ce fait divers : le médecin chef de l’Hôtel-Dieu d’Orléans obtient l’autorisation de dialoguer avec la tête du supplicié fraîchement « raccourci »…