Le Château de Cheverny a baptisé sa tulipe

Le Château de Cheverny célèbre la tulipe, et possède désormais la sienne. Depuis le 7 avril, le parc de la propriété de Charles-Antoine et Constance de Vibraye lui rend hommage, sans oublier la tradition de Pâques. Les oeufs traditionnels sont aussi au rendez-vous.

Par Marie Lincourt

Ce fut le 7 avril dernier que dans les magnifiques jardins du château de Cheverny, propriété de Charles-Antoine et Constance de Vibraye, se déroula le baptême de la tulipe, en présence de son Excellence, Monsieur l’ambassadeur des Pays Bas, Pieter Gooijer, venu spécialement pour la circonstance.

Sur des bandes déroulées comme un long ruban fleuri, pas moins de 350 000 tulipes éclaboussaient le sol de couleurs chatoyantes, dans un magnifique parc où coule une rivière sur laquelle les touristes peuvent en découvrir les méandres à bord d’un petit bateau électrique.

Sur les bords de la rivière comme sur les pelouses, des milliers de tulipes donc s’étalaient en une symphonie de rouges, de blancs, de mauves, de jaunes,  comme autant de cascades fleuries, à deux pas du jardin de l’Amour où six sculptures monumentales en bronze, oeuvre du sculpteur suédois Gudmar Olovson, se dressaient comme un hommage à la vie, à l’amour, et à la famille.

Famille qui, pour la circonstance, ne fut pas oubliée car, partout dans le parc, tout comme dans les multiples pièces du château, des dizaines, pour ne pas dire des centaines  d’œufs de Pâques et de lapins, en cartons ou gonflables, étaient disséminés un peu partout.

Mais pourquoi donc les lapins à Pâques ? Symbole de la fertilité, le lapin est l’emblème de la déesse Eostre en Saxe, célébrée à l’équinoxe de printemps pour la renaissance de la terre après l’hiver. Mais il fallait baptiser la nouvelle tulipe appelée « Château de Cheverny ».

Et comme il  n’y a pas de baptême sans liquide versé, les deux marraines, Chantal Goya, et Louise-Jacqueline Snoek, la créatrice de mode franco-néerlandaise, se mirent en devoir de lui verser de grandes coulées de champagne. Ainsi abreuvée, cette tulipe n’en rougit que davantage devant tant d’honneur, et sa couleur n’en fut que plus éclatante.

Chantal Goya ne voulut pas en rester là et, pour la circonstance, offrit même un mini-concert. Alors l’entendre chanter «  Ce matin, un lapin, a tué un chasseur… » ne manquait pas de sel, dans ce temple de la vénerie, qui abrite des dizaines de chiens de chasse dans son chenil !

Un château enchanteur et un parc éblouissant à découvrir pendant les vacances de Pâques.

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