Ce vendredi la Région Centre Val de Loire présentait le dispositif mis en place pour assurer l’accueil de réfugiés ukrainiens en région, visant à alléger les camps d’accueil en Pologne où trouvent aujourd’hui refuge plus de deux millions de personnes déplacées, majoritairement des femmes et des enfants.
Par Gérard Poitou
Pompier polonais avec un enfant ukrainien dans ses bras. wiki
Alors que l’afflux des réfugiés ne tarit pas devant la désolation révélée par la libération de territoires par l’armée ukrainienne, cette guerre et les dégâts qu’elle provoque sont sans doute durables et nécessitent une réponse humanitaire adaptée. C’est pourquoi la région souhaite mettre en place, au delà des premières mesures d’urgence, un dispositif global d’accueil qui prennent en charge les réfugiés depuis la frontière polonaise jusqu’à l’installation dans de bonnes conditions en région, une façon pour la région de prendre en charge une partie du poids de cette guerre ukrainienne.
Une prise contact avec les autorités de la province polonaise de Malopolska doit permettre d’identifier et de rassurer les personnes déplacées souhaitant se rendre en France pour une durée qui reste indéterminée. La société Transdev fournira les cars et les chauffeurs volontaires qui permettront de transporter les familles qui seront hébergées à leur arrivée en région dans les appartements vacants dont dispose la région comme par exemple certains logements de fonction. Le suivi scolaire sera alors mis en place avec également pour les adultes, l’accès à la formation notamment linguistique au travers des vingt quatre espaces “Libres Savoirs” financés par la région, permettant l’initiation au français langue étrangère. D’autres mesures sont en cours de négociation comme l’accès gratuit aux transports sur la base d’une pièce d’identité ukrainienne.
Ce dispositif spécifique d’accueil s’ajoute aux aides financières versées aux différentes associations qui prennent en charge directement les réfugiés dans les départements comme les Restos du Cœur, le Secours Catholique ou Emmaus. Ces aides financières en coordination avec l’Etat, les Régions de France, et les organisations humanitaires, seront revues à la hausse si nécessaire lors de la prochaine commission permanente du Conseil Régional en mai.
Un bel élan de solidarité que n’ont malheureusement pas connu d’autres réfugiés de guerre afghans, syriens ou soudanais.
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