Ce mardi 5 avril, Olivier Besancenot était dans le Loiret, à Saint Jean de la Ruelle, pour un meeting en faveur de Philippe Poutou, candidat à la présidentielle pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Par Jean-Paul Briand
cliché JP Briand
Après avoir été prétendant à la présidence nationale en 2002, puis en 2007, le facteur Olivier Besancenot n’a plus voulu sonner une troisième fois à la porte des élections présidentielles. En bon camarade, il fait néanmoins la retape, avec une belle énergie, pour Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), anciennement Ligue communiste révolutionnaire (LCR), désigné une troisième fois pour une présidentielle, alors qu’il avait déclaré qu’il ne se représenterait plus…
Il était normalement prévu une conférence de presse avant la réunion publique. Elle fut remplacée par des prises de paroles, entre autres par une représentante du personnel infirmier du service des urgences du centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO), actuellement en crise, puis par un responsable du syndicat SUD Santé-Sociaux du Loiret.
Devant un peu moins de 200 participants, tous conquis à la cause du NPA, sur une estrade où était placardé le slogan déjà utilisé en 2002 et 2007 « Nos vies valent plus que leurs profits » Olivier Besancenot, debout, sans masque, pris la parole d’une voix puissante, avec un ton ardent, voire violent pour parler d’abord de la guerre en Ukraine et condamner sans équivoque l’agression russe. « Le NPA se bat pour la liberté des peuples et contre tous les impérialismes y compris celui de Poutine ! » lança-t-il sans tergiverser mais en rappelant néanmoins que « Poutine n’est pas le peuple russe ».
Après avoir rappelé logiquement et avec virulence tous les méfaits du capitalisme décrits dans la brochure de la campagne NPA, Olivier Besancenot termina son énergique sermon politique par un hommage à Alain Krivine. Ce leader de l’extrême gauche, décédé récemment à Paris le 12 mars dernier, lui a donné le virus du militantisme qui est pour lui synonyme d’émancipation. En clôture les participants, poings levés, entonnèrent l’Internationale, ce célèbre chant révolutionnaire écrit lors de la répression de la commune de Paris.
Avec Philippe Poutou, Olivier Besancenot sait bien que la candidature du NPA s’arrêtera au premier tour comme très probablement pour tous les candidats dits de gauche car « aujourd’hui la gauche court derrière la droite et la droite derrière une extrême droite totalement décomplexée ». Aussi le NPA veut porter ses idées à contre-courant et pour cela « il ne faut pas rester sur la berge mais être dans le fleuve » affirme Olivier Besancenot.
Les qualités de tribun inspiré, voire habité, du facteur Besancenot permettront-elles au candidat Poutou de dépasser, au premier tour des prochaines élections présidentielles, les 1,09 % des voix recueillies en 2017 ?
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