Bertrand Hauchecorne, le maire de Mareau-aux-Près, village du sud-ouest orléanais, a découvert le week-end dernier, les panneaux électoraux de sa commune entièrement recouverts par la propagande du candidat à la présidentielle Eric Zemmour. Un acte anti-démocratique qui a scandalisé le maire du village, qui a déposé une main courante au nom de sa commune.
Par Antoine Lebrault
C’est le dimanche 3 Avril dernier que Bertrand Hauchecorne et son épouse ont découvert les panneaux de la commune de Mareau-aux-Près totalement recouverts par des portraits d’Eric Zemmour. Une attaque à la démocratie qui avait provoqué la colère du maire du village sur les réseaux sociaux.
Les portraits à l’effigie du candidat du parti Reconquête recouvraient la totalité des panneaux et empiétaient sur l’emplacement réservé aux autres candidats à l’élection présidentielle. Pour Bertrand Hauchecorne, il s’agit là d’un acte antidémocratique : “Déjà que nous voyons des affiches fleurir un peu partout de manière illégale, c’est une chose. Au niveau environnemental ce n’est pas très agréable. Mais le faire de manière directe sur les panneaux électoraux d’une commune, sur l’emplacement des autres candidats, c’est une attaque à la démocratie et à la pluralité des voix“, nous explique Bertrand Hauchecorne.
Le maire de Mareau-aux-Près, condamnant cet acte d’anticivisme, a déposé une main courante auprès de la gendarmerie en début de semaine, qui devrait remonter jusqu’au procureur de la République afin que l’acte soit connu.
“ Il faut que les gens qui ont fait ceci puissent se rendre compte que ça peut se retourner contre eux, au niveau de l’image, et à l’inverse de ce qu’ils souhaitaient, c’est-à-dire d’imposer la vue spécifique de leur candidat“, conclue t’il.
Depuis le début de semaine, les sympathisants d’Emmanuel Macron, de Fabien Roussel et d’Éric Zemmour sont venus pour coller les affiches respectives de leurs candidats sur les panneaux de la commune.
À quelques jours du scrutin du premier tour de l’élection présidentielle, cet acte vient rappeler celui de Sougy, ayant eu lieu le 24 mars dernier. Qu’il s’agisse d’une période électorale ou non, tout acte antidémocratique et portant atteinte au civisme est interdit, comme le souligne l’article L51 du code électoral.