Thierry Cousin de l’UDI est le premier candidat à se déclarer pour partir à l’assaut de la citadelle Rist dans la première circonscription du Loiret. La campagne sera longue pour résister à une éventuelle dynamique de la députée sortante poussée par la dynamique d’Emmanuel Macron s’il est réélu.
Par Jean-Jacques Talpin
Fanny Picard et Thierry Cousin. Photo Magentre
Alors que les électeurs ont à peine la tête dans le scrutin présidentiel de dimanche prochain, une partie de la droite orléanaise veut prendre les devants pour les élections législatives du mois de juin (même si M. Macron pourrait avancer les dates du calendrier électoral). Depuis plusieurs années Thierry Cousin, le maire de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, rêvait de l’Assemblée nationale. En 2007 il avait tenté de se présenter avant de se retirer sous les coups de boutoirs d’une partie de la droite qui voulait laisser la place à Charles-Éric Lemaignen qui sera finalement battu. Dénonçant les « magouilles », Thierry Cousin avait alors remisé ses ambitions pour les ressortir aujourd’hui.
LR jusqu’en 2017, il a opportunément pris sa carte à l’UDI en février dernier ce qui lui vaut aujourd’hui une investiture…UDI et un soutien actif du président de ce parti, Florent Montillot. Pourtant les accords avec LR prévoyaient que cette première circonscription du Loiret était réservée à une femme soutenue par l’UDI. Finalement Thierry Cousin prend la place avec l’étudiante et conseillère municipale d’Orléans Fanny Picard comme suppléante.
Se battre contre la rumeur
Le tandem bénéficie des soutiens presque unanimes des barons de la droite locale (Hugues Saury, Marc Gaudet, Pauline Martin) et revendique même l’appui de Serge Grouard, même si son nom est absent de la liste de ses premiers soutiens. Pas de soutien affiché non plus de l’ex-LR Matthieu Schlésinger, le maire d’Olivet, qui s’est rapproché de LREM avec qui Thierry Cousin siégeait dans l’opposition à la Métropole juste avant que Serge Grouard ne reprenne la main… Le mentor Florent Montillot ne se fait plus d’illusion : Valérie Pécresse ne sera pas élue présidente de la République. Face au risque Le Pen, l’UDI veut donc « se battre contre les extrêmes » mais avec une campagne clairement orientée à droite : sécurité, immigration, immunité zéro, nouvelles prisons, nucléaire, etc. Dans sa campagne qui ne se « veut pas de témoignage », Thierry Cousin doit se battre contre une autre adversaire : la rumeur. Il y a quelques semaines il a été entendu en garde à vue par la brigade financière d’Orléans dans le cadre d’affaires immobilières (il est agent immobilier) à Saint-Pryvé mais sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. Il a d’ailleurs porté plainte pour « dénonciation calomnieuse et diffamation ».
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