Si certains ont mordu à l’hameçon, d’autres n’ont amorcé que pâles sourires. Dans le bocal de Magcentre, les poissons du Goracentre version 1er avril 2022 n’ont pas lésiné pour noyer l’actualité. Et souvent pour faire mouche.
Par Néo Triboulet
Il n’est de retraites qui ne prennent fin, seigneurs et gentes dames de bonnes figures. En cette bonne abbaye de Thélème où je prenais bon temps, la rumeur a filtré entre les murs, lancinante, insistante, séduisante. “Triboulet, revient, le monde se languit de toi“. Fadaises, certes. Mais quand le Goracentre vous le demande, c’est une autre affaire. On plaque tout et on accourt, on se jette sur le clavier, pour chroniquer à l’envi.
Si les vendredi 13 jouent avec les nerfs, les vendredis 1er avril adorent les zygomatiques. A chacun son gibier, ou sa pêche. A Magcentre, quelques plumes sauvages ont su titiller le chaland, chatouiller les mémoires. D’Orléans à Tours, en suivant la Loire et en passant par Blois, quelques poissons d’eau douce à la queue frétillante se sont bien moqué du monde. Jugez plutôt.
Commençons donc par notre bonne ville préfecture, et son édile Serge Grouard. Va-t-il voter sans faiblir pour le président sortant, se lier à En Marche et accueillir au CO’MET une prochaine rencontre de son nouveau parti ? Allons, un peu de sérieux. Rien ne laisse présager une telle issue politique, même au train de sénateur. L’auteur de cette hypothèse sera châtié comme il se doit, et brûlé en place publique, lors des prochaines fêtes de Jeanne d’Arc. Au mieux, susurrent certains, devant la cathédrale, avec ses anonymes compères tout aussi iconoclastes, l’un osant en ce même vendredi, frayer sans vergogne avec l’ignominie en envisageant un improbable parking en lieu et place de ce lieu consacré, et le second, un peu trop la tête dans les nuages, qui rêve de poissons-cerfs volants.
En suivant la Loire pour faire halte en Loir et Cher, inutile d’attendre un bien fumeux aéroglisseur, fruit de la seule imagination du sieur Aristide, que l’on connut plus brillant. Il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts, dit-on du côté de Jargeau, avant que cela n’arrive. Voilà qui tempèrera peut-être les ardeurs de ceux qui espéraient rejoindre le bien curieux yacht de Maurice Leroy par la voie fluviale. A la bataille navale, les poissons sont toujours les plus forts, surtout quand on leur tend la perche.
En conséquence de cette faste journée, la rédaction de Magcentre tient à rassurer ses lecteurs. Devant une telle avalanche d’inepties soigneusement élaborées depuis des lustres, le groupe Bolloret a définitivement renoncé à envisager l’hypothèse d’une probabilité de possibilité d’investir dans Magcentre. A croire que tout ceci n’était qu’un essai préparatoire à la création d’un invisible Festival du rien.
La seule vérité est peut-être le retour au clavier de votre serviteur. Mais, là encore, seul l’avenir pourra le confirmer. Si tant est que certaines pêches, baignant dans l’ésotérisme brenno-berrychon, puissent s’avèrer prophétiques.