Le LAB’O, l’incubateur d’Orléans, accueillait deux classes de 4e du collège loirétain Nelson Mandela de Saint Ay, le 7 mars dernier pour la 4e édition des Startup Kids. Cette année, la journée était dédiée aux désordres de l’information. Au programme, découverte de l’exposition « Fake news : Art, Fiction, Mensonge », de la fondation EDF, quizz et initiation à la programmation d’un jeu vidéo sur le thème des fake news.
Par Elodie Cerqueira
C’est une journée pas comme les autres que les quatrièmes du collège Nelson Mandela de Saint Ay (Loiret) ont vécu le 7 mars dernier. Accompagnés de leurs professeurs d’histoire-géo, de maths et de techno, une cinquantaine d’élèves ont ainsi participé à la 4e édition de la Startup kids, organisée par le pôle Animations, Partenariats et Services du LAB’O Village by CA d’Orléans, en collaboration avec EDF.
Cette année, le thème retenu était « Les fake news, comment distinguer le vrai du faux ». Un peu timides à leur arrivée, ils ont d’abord rencontré le rédacteur en chef de la République du Centre, Johnny Roussel, qui leur a expliqué le métier de journaliste et son regard sur les désordres de l’information. Un petit préambule avant de passer aux choses sérieuses…
Dans la foulée, ils ont ainsi découvert la version itinérante et diminuée de l’exposition « Fake news : Art, Fiction, Mensonge » de la fondation EDF, qui s’est tenue à Paris du 27 mai 2021 au 30 janvier 2022. Les jeunes ont pu répondre à un quizz pour une première sensibilisation au décryptage des vraies et des fausses informations avant de s’atteler à un atelier de réflexion autour des fake news, animé par l’association Nekoé. Une approche d’éducation aux médias et à l’information ludique dont le contenu pédagogique s’inscrit dans le programme scolaire des élèves.
L’après-midi, c’est la startup Cood, spécialisée dans l’éducation au numérique, qui a pris le relai avec un atelier de découverte du métier de programmeur avec la programmation d’un jeu vidéo toujours sur le thème des fake news. Gaëlle Girardeau, co-fondatrice de Cood, qui a notamment fait ses armes chez Google et Microsoft, a démarré ses études avec l’éducation aux médias, avec sa startup elle dit revenir « à ses premières amours d’éducation au numérique ». Elle se consacre ainsi à plein temps, avec son équipe (une dizaine de personnes entre Orléans au Lab’O et Paris à l’accélérateur de la BNP) à l’éducation : « Je sais comment les données personnelles sont utilisées, comment ça fonctionne et j’ai envie de transmettre ça ! »
Une envie de transmission qu’elle déploie désormais auprès des adultes car « face au constat du besoin en éducation au numérique », il y a beaucoup à faire ! Alors la startup forme des enseignants et leur fournit des outils pour qu’à leur tour ils puissent former les élèves. « Avec la formation PIX (un service public en ligne pour évaluer, développer et certifier ses compétences numériques, NDLR), nous sommes très concentrés sur la formation professionnelle aux adultes. Tous les fonctionnaires sont censés passer cette certification. D’ailleurs, nous formons les agents du ministère des Finances. » Pour autant, les startuppeurs poursuivent leurs interventions auprès des collégiens et assurent aussi des actions bénévoles.