A l’occasion de la semaine Elles, la majorité présidentielle organisait le 9 mars dernier une conférence autour des Citoyennes qui ont participé par leur engagement, leur audace, leur ténacité à entrer dans l’Histoire de 1871 à aujourd’hui.
Par Jean-Luc Vezon
Au pupitre, Annick Verzellesi, animatrice du comité de Blois Agglo de LREM a présenté un large tableau de « femmes engagées, audacieuses et opiniâtres » souvent pionnières dans leurs domaines . Après le sport dans la société et Écologie et Europe, le sujet illustrait le long chemin des femmes françaises pour s’imposer.
Première bachelière, Julie-Victoire Daubié a du se battre et demander l’appui de l’Impératrice pour devenir bachelière en août 1824 … à 37 ans. Figures féminines, s’il en est, les communardes Louise Michel, Nathalie Le Mel, André Léo, Paula Minck et Elisabeth Dmitrieff ont inspiré bien des militantes des droits des femmes syndicalistes, féministes ou politiques.
Pionnière de l’aviation, Adrienne Bolland restera dans l’histoire pour avoir été la première à traverser la Manche. On apprend au passage qu’elle s’engagea dans la Résistance au sein du réseau CND Castille du Loiret. « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que le droit des femmes soit remis en question ». La phrase est de Simone de Beauvoir, elle aussi référence pour Annick Verzellesi.
Dans le prolongement du droit de vote accordé seulement le 21 avril 1944, les premières femmes députées (Marie-Madeleine DIenesch, Rachel Lempereur et Marie-Claude Vaillant Couturier) ouvrirent le long chemin de la parité politique ; les femmes ne sont aujourd’hui que 39 % parmi les députés.
Première femme à de nombreux postes (présidence Parlement européen notamment), Simone Veil a fait voté la loi sur l’IVG en 1975 et constitue un modèle pour de nombreuses femmes dont Annick Verzellesi. De la même façon que Christine Lagarde, actuelle présidente de la Banque centrale européenne, et première femme ministre de l’Economie dans un pays du G8, en attendant, peut-être de succéder à Edith Cresson comme Première ministre ?
La Chausséenne Jacqueline Gourault (ministre de la Cohésion des territoires qui fera son entrée au conseil constitutionnel le 14 mars ), Agnès Pannier-Runacher (ministre déléguée à l’Industrie), macronienne de la première heure, plusieurs capitainEs d’industrie (Christel Heydeman, PDG d’Orange, Catherine Mac Gregor d’Engie, Estelle Brachlianoff de Véolia), une chercheuse professeure à l’Université d’Orléans (Chantal Pichon qui a travaillé sur l’ARN messager « sans être prise au sérieux ») ou Kahina Bahloul et Iris Ferreira, respectivement première imame de France et femme rabin ordonnée en France complètent cette longue liste.
Le débat qui a suivi a permis de mesurer les progrès pour faire reculer la société patriarcale. Pour Elena Poincet, ex espionne qui a fondé Tehtris, une licorne dans l’édition de logiciels de cybersécurité, « Qui ose gagne » mais comme disait Françoise Giroud, “nous n’en sommes pas encore au jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente”.
Présents à cette conférence bien documentée, Sylvain Giraud, référent du parti présidentiel en Loir-et-Cher et Marie-Hélèle Millet, conseillère départementale MoDem, proche de Jacqueline Gourault n’ont pas livré d’informations sur les investitures sur les trois circonscriptions électorales législatives.
« Les Présidentielles d’abord, les députés ensuite » ont-ils déclaré d’une seule voix sans démentir, la candidature probable de Marc Fesneau, ministres des Relations avec le parlement sur la première circonscription.
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