Depuis juin 2018, une passion commune anime un groupe de bénévoles à Ingré. Et cette passion fait boule de neige, avec des activités d’envergure qui se développent et se diversifient. En effet, rien n’arrête les quelques vingt adhérents de l’ASPAC (Association de Soutien aux Projets Audiovisuels et Cinématographiques) qui organisent des stages de formation, réalisent des films et lancent pour la deuxième année consécutive un festival international du court métrage.
Par Anne-Cécile Chapuis
Des fondus de cinéma
Si l’enthousiasme est peut-être la première qualité qui émerge de la rencontre avec l’ASPAC, très vite l’on sent le savoir-faire et la connaissance de ce milieu fascinant mais complexe qu’est le monde du cinéma. Les buts de l’association sont clairs. Ils visent « la promotion du cinéma format court par la réalisation de films, la formation et l’organisation d’événements ». Patrick Alves, le président, nous reçoit, entouré des membres de l’association qui comprend une section « jeunes » représentée par des lycéens inscrits en section cinéma de leur établissement. L’on voit par-là que le cinéma n’est pas une simple curiosité mais bien un engagement et une volonté d’aller au plus pointu de la découverte de cet art.
Des activités en trois dimensions
Les manifestations prévues en 2022 se déclinent selon les trois axes de l’association. Pour la formation, un stage tout public est organisé sur le week-end des 2 et 3 avril 2022 : théorie, pratique, témoignages sont au programme « pour connaître les bases ». (30 euros, inscription par mail à aspac.cinema@gmail.com)
En ce qui concerne la réalisation, un moment fort vient d’être couronné de succès avec le premier prix du court métrage obtenu par Hugo, premier film réalisé par Patrick Alves, produit par l’ASPAC, et décerné dans le cadre du sixième concours del’Indie for you festival. D’autres projets d’écriture sont en cours, dans un travail sur le long terme.
Le temps fort de l’année : le festival international du film social
Un premier festival a eu lieu en 2021 mais les contraintes sanitaires n’ont pas permis de lui donner l’ampleur souhaitée. Cette année, le festival s’annonce prometteur et aura lieu du 3 au 5 juin 2022 sur la thématique du film social. Pour l’événement, un jury de 5 à 7 professionnels est en cours de constitution. Un trophée a été réalisé par un plasticien d’Ingré, François Lenhart, et viendra récompenser le film primé. Quatre prix seront décernés : prix spécial du jury, grand prix, prix du public, prix des lycéens.
D’ores et déjà, l’ASPAC travaille d’arrache-pied pour ce festival. De nombreux films ont déjà été reçus (la clôture des inscriptions est le 13 mars), que les organisateurs visionnent en binôme afin d’en sélectionner dix au final, selon les critères définis préalablement : les films doivent être d’un format maximum de 20 minutes, avoir été réalisés après janvier 2020 et obéir à la thématique sociale. On sait déjà que des grands sujets d’actualité sont en lice, comme l’immigration, le chômage, les violences policières, l’homosexualité, le racisme, le harcèlement…
Ce festival mobilise l’association mais également le grand public puisque celui-ci est appelé à voter pour le « prix du public ». Les films pourront être visionnés lors de trois projections réparties sur le week-end des 26 et 27 mars.
Une association à soutenir
L’ASPAC est originale, dynamique et frappe par la diversité des profils qui l’animent. Il est rare de voir se côtoyer jeunes et moins jeunes, lycéens et salariés, débutants et futurs professionnels dans le milieu associatif. L’ASPAC offre cette magie de la rencontre. Elle fonctionne sur le bénévolat et l’engagement par projets. Les soutiens sont jusqu’alors très locaux, grâce à la mairie d’Ingré ou le mécénat des commerçants. Les partenaires du département ou de la Région, sollicités, réservent leur réponse aux résultats de l’expérience. Alors, ne manquons pas de soutenir cette jeune association qui offre un réel espace de développement du cinéma, avec ce gros plan sur les courts métrages encore trop peu connus du public. (Association déclarée d’intérêt général, les dons peuvent donner lieu à reçu fiscal.)
Et laissons le mot de la fin à Quentin Girod, en Terminale au lycée Pothier section cinéma « C’est une opportunité très intéressante pour les jeunes, et une véritable expérience d’immersion dans le milieu du cinéma» propos ponctués par ceux du président qui souligne « Un esprit de convivialité qui n’exclut pas la rigueur »
Dont acte et rendez-vous au festival de juin !
Pour en savoir plus : www.aspac.fr